Roussillon : la sécheresse anormale due aux éoliennes ?

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Alors que la France entière, du Pas-de-Calais au Sud-Ouest, dégouline de pluie et que les nappes phréatiques affleurent, une partie des Pyrénées orientales, le Roussillon, est sèche comme un coup de trique, la terre craquelle, les retenues sont vides et le « déficit en pluviométrie », comme disent élégamment les météorologues, s’aggrave. Ecologistes et médias mettent cela sur le compte du « réchauffement climatique » et réclament d’urgence une accélération de la « transition énergétique ». Or il est probable que ce sont les éoliennes installées pour cette transition qui causent cette sécheresse anormale, comme des études menées au Kenya et en Espagne l’indiquent.

 

Le Roussillon entre éoliennes de France et d’Espagne

Le Roussillon est français depuis le traité des Pyrénées en 1659, alors que la Catalogne est demeurée espagnole, mais la géographie continue de lier les deux provinces, et le climat qui y règne n’est pas celui de la Normandie ou de la Chalosse : la sécheresse n’y est pas anormale, même si sa persistance d’aujourd’hui demeure exceptionnelle. Il est normal toutefois que les agriculteurs qui abondent dans la région, et les pouvoirs publics s’en inquiètent et en recherchent les causes – qui peuvent être très diverses, on l’a vu dans l’histoire de l’Espagne. Or, une piste a été négligée, qui fait l’objet d’études à l’étranger, celle des éoliennes. La région est très ventée, parcourue notamment par le Cers et l’autan, et les Pyrénées Orientales, comme l’Aude voisine, sont couvertes d’éoliennes depuis la vogue des énergies dites renouvelables, comme aussi, de l’autre côté de la frontière, la Catalogne.

 

Sécheresse anormale en Chine à cause des éoliennes

Or une étude menée en 2023 sous la direction de Gang Wang et parue dans Science of the total environment montre que les éoliennes dessèchent les sols là où elles sont implantées et perturbent l’écosystème local. Les pairies chinoises souffrent de sécheresse éolienne. On pourrait dire que les éoliennes fonctionnent comme d’immenses ventilateurs, de gigantesques sèche-cheveux. Mais on a constaté que les effets sur le climat local pouvaient être plus étendus et perturber une région entière. Au Kenya, le parc éolien géant de Turkana, comportant 364 éoliennes, a été un vrai désastre. La région a connu quatre années consécutives sans saison des pluies, et la cinquième a été beaucoup trop peu pluvieuse. Sans doute les parcs éoliens du Roussillon et de l’Aude ne sont-ils pas de la même taille que le kényan, mais ils amplifient les mouvements d’air dans ce qui est naturellement un couloir de vent.

 

Incidence des éoliennes sur le climat local

L’exemple espagnol est instructif. Madrid et Bruxelles y ont investi des milliards pour couvrir le pays d’éoliennes, promouvant à toute force à coup de subventions une transition énergétique déficitaire. En 2021, la capacité éolienne installée dans le pays était de 27.446 mégawatts, soit 24 % de la production totale d’électricité, et depuis 1.400 parcs éoliens et solaires ont obtenu leur autorisation de mise en chantier. Aucun politicien espagnol n’a pensé à faire le lien entre la sécheresse anormale persistante qui frappe l’Espagne depuis dix ans et le développement anormal de son parc éolien. Le professeur de recherche météorologique Gerhard Kramm a une hypothèse sur ce type de phénomènes : « Quand on utilise l’énergie cinétique du vent par les éoliennes, on diminue sa vitesse et ses effets rafraîchisseurs, de sorte que les températures de surface augmentent. L’utilisation à grande échelle des éoliennes produit l’effet inverse que celui qui était visé. Il n’existe guère de moyen plus efficace d’influence le climat local ou régional que la création de parcs éoliens à grande échelle. »

 

Voulant sauver le climat ils provoquent la sécheresse

En somme les « énergies renouvelables » ne le sont pas à proprement parler et leur captation n’est pas sans incidence sur l’environnement. Selon le « consultant pour l’énergie » allemand Jürgen Weigl, « l’utilisation à grande échelle » de l’énergie éolienne « représente l’intervention la plus massive que l’on puisse imaginer dans le système climatique », qui modifie « les processus naturels (…) sans qu’il soit possible de prédire exactement ce qui en résultera ». La sécheresse frappe un tiers du territoire espagnol, « 3,5 millions d’hectares » agricoles auraient été gravement touchés et « la pénurie d’eau serait un problème prioritaire » dans le Nord Est, la Catalogne proche du Roussillon où la sécheresse perdure. Or, de nouvelles éoliennes géantes sont mises en service, avec des rotors d’un diamètre de 150 mètres. Leur prolifération produirait des zones de haute pression. De petits anticyclones artificiels. Ces hypothèses méritent d’être vérifiées, bien sûr, mais elles sont beaucoup moins absurdes que le dogme du réchauffement du climat global par l’homme : l’incidence d’instruments pharaoniques sur le climat local, lui, est concevable. Et le paradoxe que des éoliennes conçues pour éviter le réchauffement de la terre concourent à la sécheresse anormale d’une région est à prendre en compte.

 

Pauline Mille