fr.sourire
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Pour la fin du Ramadan, le pape envoie un message de respect aux musulmans

Commentaire censuré par l’Abbé Pagès ou par sa collaboratrice « Muriel Isabel » qui détient peut-être les « clés » de son forum, alias Islametverite : "Réflexions argumentées sur votre Lettre …More
Commentaire censuré par l’Abbé Pagès ou par sa collaboratrice « Muriel Isabel » qui détient peut-être les « clés » de son forum, alias Islametverite :
"Réflexions argumentées sur votre Lettre ouverte au Pape, Monsieur l’Abbé Pagès, qui se veulent constructives, à lire dans les récents commentaires de mon article : Pour la fin du Ramadan, le pape envoie un message de respect aux musulmans"
fr.sourire
En réponse aux dernières insinuations diffamatoires ICI de la collaboratrice du Père Guy Pagès, Islametverite (d'après quoi je ferais partie de ceux qui "s'acharnent à détruire sa réputation et son apostolat", sic !), qui a tout tenté apparemment pour censurer ma réponse à la Lettre ouverte au Pape François de son mentor (culpabilisation, menaces, intrusions répétées...), je reposte mon …More
En réponse aux dernières insinuations diffamatoires ICI de la collaboratrice du Père Guy Pagès, Islametverite (d'après quoi je ferais partie de ceux qui "s'acharnent à détruire sa réputation et son apostolat", sic !), qui a tout tenté apparemment pour censurer ma réponse à la Lettre ouverte au Pape François de son mentor (culpabilisation, menaces, intrusions répétées...), je reposte mon article toujours autant d'actualité : Pourquoi j'interviens sur les positions personnelles défendues par l'abbé Guy Pagès ?
fr.sourire
J'ai oublié un point important de la Lettre ouverte au Pape François du Père Pagès.
Il considère que le Pape François, par ces paroles
"... respecter dans chaque personne... tout d’abord sa vie, son intégrité physique, sa dignité avec les droits qui en découlent, sa réputation, son patrimoine, son identité ethnique et culturelle, ses idées et ses choixpolitiques", inciterait à la censure de …More
J'ai oublié un point important de la Lettre ouverte au Pape François du Père Pagès.
Il considère que le Pape François, par ces paroles
"... respecter dans chaque personne... tout d’abord sa vie, son intégrité physique, sa dignité avec les droits qui en découlent, sa réputation, son patrimoine, son identité ethnique et culturelle, ses idées et ses choixpolitiques", inciterait à la censure de toute critique envers les religions et, pour ce qui l’intéresse, envers l’islam, emboitant selon lui le pas de la funeste OCI (Organisation de la Coopération Islamique).
Or, l’abbé Pagès occulte la suite de ses propos :
"nous sommes appelés à penser, à parler et à écrire de manière respectueuse de l’autre, non seulement en sa présence, mais toujours et partout, en évitant la critique injustifiée ou diffamatoire". Ce qui ne revient pas exactement au même. L’Ecriture ne nous appelle-t-elle pas à rendre témoignage de l’espérance chrétienne en tous temps mais avec respect et douceur (1 Pierre 3, 15-16) ?
Il est sain et saint d'avoir le courage d'exprimer ses convictions mais la sagesse de la charité dans le Christ doit nous pousser aussi à tenir compte de la sensibilité de l'autre pour qu'il en soit en tout édifié et que notre témoignage produise 1/les meilleurs fruits possibles dans 2/le plus possible d'âmes de bonne volonté et cela 3/à long terme. Cela suppose entre autres de ne pas se plaire à dénigrer en bloc les musulmans et d’être capable, par exemple, de tenir le même discours sur un forum internet catholique et en présence, de visu, de musulmans ou de non-catholiques...

Bien sûr la frontière de l’appréciation entre la diffamation et la critique salutaire est parfois floue, mais elle devrait être laissée à l’appréciation de chaque conscience, qui doit s’efforcer de tendre à la plus grande honnêteté et rigueur intellectuelles possibles, en évitant les généralisations et les approximations fautives, d’autant plus si elles sont accompagnées d’un esprit de polémique et de militantisme politique partisans.
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fr.sourire
Les positions anti-islam virulentes de l'Abbé Pagès s’inscrivent dans un climat anti-islam et anti-musulmans, voire anti-immigrés, de plus en plus prégnant et majoritaire dans le MONDE occidental, mais non, certes, au niveau de la Hiérarchie de l’Eglise. L'Abbé reproche au Pape de vouloir plaire aux hommes plus qu’à Dieu par son Message aux musulmans, mais l’on pourrait aussi lui rétorquer …More
Les positions anti-islam virulentes de l'Abbé Pagès s’inscrivent dans un climat anti-islam et anti-musulmans, voire anti-immigrés, de plus en plus prégnant et majoritaire dans le MONDE occidental, mais non, certes, au niveau de la Hiérarchie de l’Eglise. L'Abbé reproche au Pape de vouloir plaire aux hommes plus qu’à Dieu par son Message aux musulmans, mais l’on pourrait aussi lui rétorquer que ses propos caressent une foule de gens dans le sens du poil. Il y a ainsi plusieurs façons de plaire aux hommes, reste à savoir si l'on plait ce faisant à Dieu et si l’on fait Sa Volonté...
fr.sourire
Puisque l'Abbé Pagès évoque dans sa lettre ouverte la mission de Saint François auprès du Sultan Al Malik Al Kamil, au péril de sa vie, citons la Première Règle des Frères Mineurs (1221) sur la question des missions en terres d'islam. Elle est en fait pleine de sagesse et évite l'écueil d'un zèle mal avisé :
16. Ceux qui vont chez les Sarrasins et autres infidèles.
1 Le Seigneur dit: Je vous …More
Puisque l'Abbé Pagès évoque dans sa lettre ouverte la mission de Saint François auprès du Sultan Al Malik Al Kamil, au péril de sa vie, citons la Première Règle des Frères Mineurs (1221) sur la question des missions en terres d'islam. Elle est en fait pleine de sagesse et évite l'écueil d'un zèle mal avisé :

16. Ceux qui vont chez les Sarrasins et autres infidèles.

1 Le Seigneur dit: Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups;

2 soyez donc prudents comme les serpents et simples comme les colombes.

3 Tout frère donc qui, sous l'inspiration de Dieu, voudra partir chez les Sarrasins et autres infidèles, pourra y aller, avec l'autorisation de son ministre et serviteur.

4 Le ministre, lui, doit donner cette autorisation sans s'y opposer, s'il le reconnaît capable de cette mission; il devra rendre compte au Seigneur si, en cette affaire ou en d'autres, il agit sans discernement.

5 Les frères qui s'en vont ainsi peuvent envisager leur rôle spirituel de deux manières:

6 ou bien, ne faire ni procès ni disputes, être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu, et confesser simplement qu'ils sont chrétiens;

7 ou bien, s'ils voient que telle est la volonté de Dieu, annoncer la Parole de Dieu, afin que les païens croient au Dieu tout puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur de toutes choses, et en son Fils Rédempteur et Sauveur, se fassent baptiser et deviennent chrétiens; car si on ne renaît pas de l'eau et de l'Esprit-Saint, on ne peut entrer au royaume de Dieu.

8 Cette doctrine, et aussi toute autre qui soit agréable au Seigneur, ils peuvent la prêcher aux infidèles et aux autres hommes, car le Seigneur dit dans l'Evangile: Qui me reconnaîtra devant les hommes, je le reconnaîtrai moi aussi devant mon Père qui est dans les cieux;

9 qui rougira de moi et de mes paroles, le Fils de l'homme rougira de lui quand il viendra dans sa majesté, dans la gloire de son Père et des saints Anges.
[...]

source : livres-mystiques.com/…/regle1.html
fr.sourire
Autre texte instructif concernant la conception de l'évangélisation des populations islamiques du Bienheureux Charles de Foucault (merci à Maryam.TSV ;) ) :
"Le 3 septembre 1914, Charles de Foucault apprend la déclaration de guerre en Europe. Malgré sa santé de plus en plus précaire, il hésite à partir sur le front afin de devenir aumônier militaire. Finalement il écrit à sa cousine Marie, …More
Autre texte instructif concernant la conception de l'évangélisation des populations islamiques du Bienheureux Charles de Foucault (merci à Maryam.TSV ;) ) :

"Le 3 septembre 1914, Charles de Foucault apprend la déclaration de guerre en Europe. Malgré sa santé de plus en plus précaire, il hésite à partir sur le front afin de devenir aumônier militaire. Finalement il écrit à sa cousine Marie, après de multiples débats de conscience : "Vous sentez qu'il m'en coûte d'être si loin de nos soldats et de la frontière ; mais mon devoir est, avec évidence, de rester ici pour aider à y tenir la population dans le calme". Il tâche alors de minimiser auprès des Touaregs l'importance des combats qui ont lieu en France. À la fin de l'année 1914, il tombe malade. Charles de Foucault sécurise son ermitage de Tamanrasset en construisant, entre l'été 1915 et l'été 1916, un fortin en briques pour donner à la population un refuge en cas d'attaque. Il contient des vivres, un puits, et des armes. Le 24 mars 1916, la ville de Djanet tombe suite à des dissidents opérant à partir du Maroc espagnol et se multipliant.

Charles de Foucauld découvre très vite la limite de l'évangélisation classique sur les populations touaregs. Celles-ci sont de nature assez indépendante, ce qui conduit Charles de Foucault à refuser d'employer la prédication comme moyen principal des conversions. Son désir d'imiter la vie cachée de Jésus le conduit à innover de façon radicale dans l'apostolat, qui n'est dès lors plus conçu comme une stratégie, mais consiste alors à essayer d'être, dans sa vie quotidienne, un exemple de vie chrétienne. Ceci se traduit par une présence chrétienne auprès des populations non-chrétiennes en menant une vie semblable à celles-ci, tout en cherchant à imiter la vie de Jésus.
Progressivement, celui-ci considère qu'il ne faut pas chercher à tout prix des conversions, encore moins des conversions forcées. Il faut aimer son prochain, même si sa religion est différente, le respecter, et essayer de le comprendre. L'étude de la langue touareg par Charles de Foucauld entre pleinement dans cette démarche d'acceptation, de compréhension et d'aide aux populations pour lesquelles on ne fait "pour ainsi dire rien".
Cette connaissance de l'autre
doit conduire, pour Charles de Foucauld, à rechercher son bien-être matériel, par l'éducation et le progrès technique, mais aussi à développer l'intelligence de l'autre et sa dignité, et cela sans rien attendre en retour, afin de faire des populations indigènes "nos égaux ". Il écrit à Marie de Bondy : "Il faudrait instruire d'abord, convertir ensuite. On ne peut pas en faire d'abord des chrétiens et civiliser ensuite". Cette démarche conduit ainsi à se faire aimer, pour mieux amener à la religion en la faisant aimer et apprécier par le comportement quotidien, qui est celui de l'imitation de Jésus. Comme il l'écrit à Mgr Guérin : "Prêcher Jésus aux Touaregs. Je ne crois pas que Jésus le veuille ni de moi ni de personne. Ce serait un moyen de retarder, non d'avancer leur conversion. Cela les mettrait en défiance, les éloignerait, loin de les rapprocher. Il faut y aller prudemment, doucement, les connaître, nous faire d'eux des amis"
Il voulait pour son apostolat outre des sœurs blanches et des religieux, des professeurs qui viennent de France, professeurs de français (il apprenait aux enfants touaregs les Fables de La Fontaine) et de musique, puis des personnes étudiant la culture et civilisation touaregs pendant au moins six ans ; c'était donc déjà aussi une relation d'"amitié partagée" et non à sens unique, presque, dirait-on aujourd'hui, d'échanges culturels, la reconnaissance de leur culture et de leur identité.
Il refuse pendant longtemps le terme de missionnaire : "Ma vie n’est point ici celle d’un missionnaire, mais celle d’un ermite", écrivait-il à Henry de Castries le 28 octobre 1905. Le 2 juillet 1907, il écrivait encore à Mgr Guérin, en soulignant les mots : "Je suis moine, non missionnaire, fait pour le silence, non pour la parole". Ce refus d'être appelé missionnaire le conduit à vouloir développer un apostolat de la présence silencieuse, "incognito". Dans sa correspondance, il est convaincu que cette présence est essentielle afin
de "défricher", première étape à la conversion. Pour Charles de Foucauld, le premier apostolat que doivent poursuivre des missionnaires isolés est celui qui passe par "de la bonté, de l'amour et de la prudence", même si cette étape peut prendre des "siècles" avant la conversion. Outre son monumental dictionnaire français-touareg et les lexiques, les poésies touaregs, il avait traduit des extraits de la Bible en tamachek, la langue touareg, ainsi que les quatre Évangiles, qui ne furent pas retrouvés.
fr.sourire
Pour conclure, je dirai que je trouve étrange que les proches de l'Abbé Pagès ne respectent pas ma démarche de répondre (jusqu'à me calomnier et m'insulter, c'est dire la force de leur positionnement !), arguments contre arguments, en foi et en raison, à sa Lettre ouverte au Pape, dans laquelle lui ne mâche pourtant pas ses mots !
Ah ! l'esprit de tolérance ne serait-il bon que pour ses amis ?…
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Pour conclure, je dirai que je trouve étrange que les proches de l'Abbé Pagès ne respectent pas ma démarche de répondre (jusqu'à me calomnier et m'insulter, c'est dire la force de leur positionnement !), arguments contre arguments, en foi et en raison, à sa Lettre ouverte au Pape, dans laquelle lui ne mâche pourtant pas ses mots !
Ah ! l'esprit de tolérance ne serait-il bon que pour ses amis ? Je suis un laïc qui répond franchement mais respectueusement aux propos d'un prêtre. Lui est un prêtre qui s'adresse au plus éminent des Évêque, le Pape...
fr.sourire
Lorsque l’on tend à croire, comme c’est le cas du Père Pagès, contre l’avis même du Magistère, que les musulmans et même plus largement tous les non-catholiques iront brûler en Enfer s’ils ne confessent pas la foi catholique et ne sont pas baptisés avant de mourir, on peut en partie comprendre son zèle anti-islam forcené et selon moi très mal éclairé, qui l’a conduit par exemple à participer …More
Lorsque l’on tend à croire, comme c’est le cas du Père Pagès, contre l’avis même du Magistère, que les musulmans et même plus largement tous les non-catholiques iront brûler en Enfer s’ils ne confessent pas la foi catholique et ne sont pas baptisés avant de mourir, on peut en partie comprendre son zèle anti-islam forcené et selon moi très mal éclairé, qui l’a conduit par exemple à participer à de très douteuses Assises contre l’islamisation...
fr.sourire
L’Abbé Pagès critique dans sa lettre la conception de la famille en islam ("Quels «parallèles» réussissez-vous à trouver entre «les dimensions de la famille et de la société musulmane» et la foi et la pratique chrétiennes ?"). Citons alors encore Benoît XVI sur cette question :
"Le Cameroun abrite des milliers de Chrétiens et de Musulmans qui, souvent, vivent, travaillent et accomplissent leurs …More
L’Abbé Pagès critique dans sa lettre la conception de la famille en islam ("Quels «parallèles» réussissez-vous à trouver entre «les dimensions de la famille et de la société musulmane» et la foi et la pratique chrétiennes ?"). Citons alors encore Benoît XVI sur cette question :

"Le Cameroun abrite des milliers de Chrétiens et de Musulmans qui, souvent, vivent, travaillent et accomplissent leurs pratiques religieuses dans un même voisinage. Tous croient au Dieu unique, miséricordieux, qui jugera les hommes au dernier jour. Ensemble, ils témoignent des valeurs fondamentales de la famille, de la responsabilité sociale, de l’obéissance à la loi de Dieu et de la sollicitude bienveillante envers les personnes malades et souffrantes. En fondant leurs vies sur ces vertus et en les enseignant aux jeunes, les Chrétiens et les Musulmans ne montrent pas seulement qu’ils promeuvent le plein développement de la personne humaine, mais aussi qu’ils forgent des liens de solidarité avec leur prochain et font progresser le bien commun" (Benoît XVI au Cameroun) ;

"Sur votre continent, nombreuses sont les familles dont les membres professent des croyances différentes, et pourtant les familles restent unies. Cette unité n’est pas seulement voulue par la culture, mais c’est une unité cimentée par l’affection fraternelle. Il y a naturellement parfois des échecs, mais aussi beaucoup de réussites. Dans ce domaine particulier, l’Afrique peut fournir à tous matière à réflexion et être ainsi une source d’espérance"(Benoît XVI au Bénin)
fr.sourire
Remarquons que l’Abbé Pagès aurait pu, dans sa logique personnelle, adresser des lettres ouvertes aux Papes depuis plusieurs années. Prenons l’exemple de certaines paroles de Benoît XVI qui le contredisent. Petit florilège :
« Une société plurielle n’existe qu’à cause du respect réciproque, du désir de connaître l’autre et du dialogue continu. Ce dialogue entre les hommes n’est possible que …More
Remarquons que l’Abbé Pagès aurait pu, dans sa logique personnelle, adresser des lettres ouvertes aux Papes depuis plusieurs années. Prenons l’exemple de certaines paroles de Benoît XVI qui le contredisent. Petit florilège :

« Une société plurielle n’existe qu’à cause du respect réciproque, du désir de connaître l’autre et du dialogue continu. Ce dialogue entre les hommes n’est possible que dans la conscience qu’il existe des valeurs communes à toutes les grandes cultures, parce qu’elles sont enracinées dans la nature de la personne humaine" (Benoît XVI au Liban) ;

"Le respect réciproque grandit seulement sur la base de l’entente sur quelques valeurs inaliénables, propres à la nature humaine, en particulier l’inviolable dignité de toute personne comme créature de Dieu. Cette entente ne limite pas l’expression de chaque religion ; au contraire, elle permet à chacun de témoigner de manière constructive de ce en quoi il croit, en ne se soustrayant pas à la confrontation avec l’autre" (Benoît XVI en Allemagne) ;

"Tandis que les différences que nous individualisons dans le dialogue interreligieux peuvent parfois apparaître comme des barrières, il ne faut pas pour autant qu’elles jettent une ombre sur le sens commun d’adoration et de respect pour l’universel, l’absolu et la vérité qui pousse les membres des religions à se parler entre eux en premier lieu" (
Benoît XVI à Jérusalem) ;

"Musulmans et chrétiens, précisément à cause du poids de leur histoire commune si souvent marquée par les incompréhensions, doivent aujourd’hui s’efforcer d’être connus et reconnus comme des adorateurs de Dieu fidèles à la prière, fermement décidés à observer et à vivre les commandements du Très Haut, miséricordieux et compatissant, cohérents dans le témoignage qu’ils rendent à tout ce qui est vrai et bon, et toujours conscients de l’origine commune et de la dignité de toute personne humaine" (
Benoît XVI en Jordanie) ;

"Le dialogue interreligieux et interculturel entre chrétiens et musulmans ne peut pas se réduire à un choix passager. C’est en effet une nécessité vitale, dont dépend en grande partie notre avenir" (Benoît XVI à Cologne, au début de son pontificat)
fr.sourire
Que dire de son allusion curieuse au départ de Magdi Allam de l’Eglise catholique dans lequel il ne voit rien moins qu’un avertissement prophétique ?! Lui dont le mobile profond de sa conversion à la foi catholique devait être bien fragile et douteux pour qu’il en vienne à accuser le Pape François d’avoir déclaré que les musulmans adoraient "le Dieu unique" (Cf. Concile Vatican II) !, et que …More
Que dire de son allusion curieuse au départ de Magdi Allam de l’Eglise catholique dans lequel il ne voit rien moins qu’un avertissement prophétique ?! Lui dont le mobile profond de sa conversion à la foi catholique devait être bien fragile et douteux pour qu’il en vienne à accuser le Pape François d’avoir déclaré que les musulmans adoraient "le Dieu unique" (Cf. Concile Vatican II) !, et que l'Eglise catholique imposerait selon lui « des comportements en conflit avec la nature humaine", tels le célibat sacerdotal, l’abstinence de rapports sexuels hors mariage, l’indissolubilité du mariage !!! (Cf. ICI) Il me semble que l’Abbé Pagès aurait pu trouver meilleur témoignage pour étayer son propos car celui-ci ne peut à mon sens que se retourner contre son argumentaire !
fr.sourire
Ensuite, il est curieux que l’Abbé Pagès saisisse cette occasion du Message du pape François, certes particulièrement chaleureux et bienveillant envers les musulmans et leur vie religieuse, pour remettre radicalement en question la ligne de l’Eglise, son attitude de respect (qui s’inscrit jusque dans des Actes conciliaires Lumen Gentium et Nostra Aetate, et post-conciliaires des Papes) envers …More
Ensuite, il est curieux que l’Abbé Pagès saisisse cette occasion du Message du pape François, certes particulièrement chaleureux et bienveillant envers les musulmans et leur vie religieuse, pour remettre radicalement en question la ligne de l’Eglise, son attitude de respect (qui s’inscrit jusque dans des Actes conciliaires Lumen Gentium et Nostra Aetate, et post-conciliaires des Papes) envers ladite vie religieuse des musulmans.

« Comment peut-on respecter l’islam ? » affirme ainsi tout net le Père Pagès. Lui qui pourtant terminera sa lettre en la légitimant par le fait que cet acte « diplomatique » du Pape ne participe pas de l’infaillibilité ni du Magistère !

Je suis pour ma part enclin à penser que ce Message du Pape a été pour lui comme la goutte d’eau qui a fait déborder la coupe de son seuil de tolérance, car il ne semble même pas se rendre compte (ou le feint-il) que ses présentes critiques pourraient tout aussi bien s’appliquer à bien d’autres actes de la période post-Vatican II, y compris de nature magistérielle donc, de la part des papes Jean-Paul II et Benoit XVI...

Ainsi, prend-il à témoin dans sa lettre les positions critiques sur les hérésies en général et sur l’islam en particulier de grands témoins catholiques du passé, pour les opposer à la position actuelle de l’Eglise.

Or, si l’Eglise à notre époque a choisi de mettre l’accent sur la dimension bienveillante, patiente et douce du témoignage catholique envers les musulmans, plutôt que sur la dimension critique et accusatoire (la dimension martiale ayant, elle, disparu), c’est sans doute que les circonstances ont beaucoup changé et qu’elle a tiré quelques leçons de l’Histoire en se mettant à l’écoute de l’Esprit Saint ?

L’Eglise catholique aurait-elle eu d’ailleurs tant de succès par le passé en matière d’évangélisation et de conversion des musulmans pour que l’Abbé s’autorise des critiques aussi sévères envers l’approche actuelle de l’Eglise ? Il ne me semble pourtant pas... Le Père Pagès n’est-il pas aveuglé par sa propre logique islamophobe qui l’empêche de s’ouvrir aux vues de l’Esprit Saint pour le temps présent ?

Pourquoi alors n’est-il pas allé plus tôt au bout de sa logique, en critiquant clairement et publiquement les Actes du magistère en question ? Quitte à être vraiment courageux autant l’être jusqu’au bout alors, en tirant toutes les conséquences pratiques de ses convictions et opinions personnelles... Sa théologie, comme je l’ai montré dans quelques articles, est d’ailleurs très proche, quant à la question des relations de l’Eglise avec les non-catholiques, et celle du salut éternel de ces derniers, d’une théologie d’essence intégriste.
fr.sourire
Chère Islametverite,
Je ne me laisserai pas intimider par aucune menace de censure ni aucune agitation. Car j'ai eu le temps de lire votre commentaire avant que vous ne le changiez :
"Je vais prévenir Don Reto de votre contribution" avez-vous dit !!! Bonjour l'esprit de tolérance !... Et bien figurez-vous que je l'ai prévenu de mon côté.
Il n'y a aucune calomnie dans mes propos mais juste des …
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Chère Islametverite,
Je ne me laisserai pas intimider par aucune menace de censure ni aucune agitation. Car j'ai eu le temps de lire votre commentaire avant que vous ne le changiez :
"Je vais prévenir Don Reto de votre contribution" avez-vous dit !!! Bonjour l'esprit de tolérance !... Et bien figurez-vous que je l'ai prévenu de mon côté.
Il n'y a aucune calomnie dans mes propos mais juste des arguments sincères et que j'espère sensés. Vos insultes et allégations mensongères ne me feront pas taire.
islametverite
D'accord, on va donc jouer, puisque vous le prenez ainsi.... Pas de droit de réponse sur cette contribution suite à vos commentaires calomniateurs ?
OK ✍️
fr.sourire
Désolé Islametverite mais ce forum n'est pas destiné à faire de la promotion Pagessienne, ni aux attaques mesquines. Je ne doute pas que l'Abbé Pagès puisse séduire toute une large audience d'islamophobes, caressés par sa lettre ouverte dans le sens du poil. Voyez-vous, il y a plusieurs façons de plaire aux hommes, reste à savoir si l'on plait à Dieu.
D'autre part, je n'ai pas terminé ma …
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Désolé Islametverite mais ce forum n'est pas destiné à faire de la promotion Pagessienne, ni aux attaques mesquines. Je ne doute pas que l'Abbé Pagès puisse séduire toute une large audience d'islamophobes, caressés par sa lettre ouverte dans le sens du poil. Voyez-vous, il y a plusieurs façons de plaire aux hommes, reste à savoir si l'on plait à Dieu.
D'autre part, je n'ai pas terminé ma réponse...
Bonne soirée

🤗
fr.sourire
Surtout, il est curieux que l'Abbé Pagès saisisse cette occasion du Message du pape François, certes particulièrement chaleureux et bienveillant envers les musulmans et leur vie religieuse, pour remettre radicalement en cause la ligne de l’Eglise, son attitude de respect (qui s’inscrit jusque dans des Actes conciliaires Lumen Gentium et Nostra Aetate, et post-conciliaires des Papes) envers ladite …More
Surtout, il est curieux que l'Abbé Pagès saisisse cette occasion du Message du pape François, certes particulièrement chaleureux et bienveillant envers les musulmans et leur vie religieuse, pour remettre radicalement en cause la ligne de l’Eglise, son attitude de respect (qui s’inscrit jusque dans des Actes conciliaires Lumen Gentium et Nostra Aetate, et post-conciliaires des Papes) envers ladite vie religieuse des musulmans.

« Comment peut-on respecter l’islam ? » affirme ainsi tout net le Père Pagès. Lui qui pourtant terminera sa lettre en la légitimant par le fait que cet acte « diplomatique » du Pape ne participe pas de l’infaillibilité ni du Magistère ! Je suis pour ma part enclin à penser que ce Message du Pape a été pour lui comme la goutte d’eau qui a fait déborder la coupe de son seuil de tolérance, car il ne semble même pas se rendre compte (ou le feint-il habilement) que ses présentes critiques pourraient tout aussi bien s’appliquer à bien d’autres actes de la période post-Vatican II, y compris de nature magistérielle donc, de la part des papes Jean-Paul II et Benoit XVI...

Ainsi, prend-il à témoin dans sa lettre les positions critiques sur les hérésies en général et sur l’islam en particulier de grands témoins catholiques du passé, pour les opposer à la position actuelle de l’Eglise.

Or, si l’Eglise à notre époque a choisi de mettre l’accent sur la dimension bienveillante, patiente et douce du témoignage catholique envers les musulmans plutôt que sur la dimension critique et accusatoire (la dimension martiale ayant, elle, disparu), c’est sans doute que les circonstances ont beaucoup changé et qu’elle a tiré quelques leçons de l’Histoire en se mettant à l’écoute de l’Esprit saint ?

L’Eglise catholique aurait-elle eu d’ailleurs tant de succès par le passé en matière d’évangélisation et de conversion des musulmans pour que l’Abbé s’autorise des remises en question radicales quant à l’approche actuelle de l’Eglise ? Il ne me semble pourtant pas... Le Père Pagès n’est-il pas aveuglé par sa propre logique islamophobe qui l’empêche de s’ouvrir aux vues de l’Esprit Saint pour le temps présent ?
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fr.sourire
D’autre part, le Père Pagès compare la cordialité respectueuse du pape François à l’égard de la vie religieuse des musulmans, avec l’attitude (relatée en Ga 2.4,11-14) de l’apôtre Pierre devant les judéo-chrétiens de l’époque, à savoir des chrétiens encore attachés à la loi mosaïque. Deux attitudes qui selon lui auraient en commun le désir de plaire aux hommes et non à Dieu.
Or, le Père …
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D’autre part, le Père Pagès compare la cordialité respectueuse du pape François à l’égard de la vie religieuse des musulmans, avec l’attitude (relatée en Ga 2.4,11-14) de l’apôtre Pierre devant les judéo-chrétiens de l’époque, à savoir des chrétiens encore attachés à la loi mosaïque. Deux attitudes qui selon lui auraient en commun le désir de plaire aux hommes et non à Dieu.

Or, le Père Pagès oublie ce faisant que, à l’inverse du temps du christianisme des origines où se mêlaient aux chrétiens d’autres chrétiens qui étaient encore judaïsants (peut-être d'ailleurs plus proches dans leur foi des actuels juifs messianiques que de "proto-musulmans" (sic), comme le défend l'Abbé), les catholiques et les musulmans sont clairement et depuis des siècles des adversaires, sinon des ennemis déclarés, composant deux familles spirituelles très distinctes par leurs Fois et leurs traditions respectives et divisés par le poids des préjugés et les violences de l’Histoire.

On ne peut annoncer le Salut en Jésus-Christ aux musulmans comme si l’Histoire n’avait pas occasionné de leur côté (puisqu’il s’agit de les évangéliser) de profondes blessures, en partie par la faute de nos ancêtres dans la foi.
fr.sourire
Précision :
Ce n'est pas les Croisades, évidemment, que je condamne (quel anachronisme et mécompréhension de l'Histoire ce serait!), mais les massacres criminels et les injustices commis à l'encontre des musulmans à la faveur de ces Croisades, ainsi que ceux de la Colonisation.
L'attitude chrétienne ne consiste pas à tomber dans la victimisation, à se regarder le nombril et ses souffrances, …
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Précision :
Ce n'est pas les Croisades, évidemment, que je condamne (quel anachronisme et mécompréhension de l'Histoire ce serait!), mais les massacres criminels et les injustices commis à l'encontre des musulmans à la faveur de ces Croisades, ainsi que ceux de la Colonisation.
L'attitude chrétienne ne consiste pas à tomber dans la victimisation, à se regarder le nombril et ses souffrances, mais d'abord à se mettre à la place de son prochain, à écouter ses souffrances, a fortiori lorsqu'il a une mentalité victimaire comme c'est le cas souvent des musulmans..
fr.sourire
L'abbé Guy Pagès (lui qui a déclaré par le passé, trahissant ainsi un esprit volontariste et polémique, qu’il fallait « tuer l’islam dans l’esprit des musulmans », sic ! Pourtant n’est-ce pas à Dieu, et uniquement à Lui, qu’il appartient de neutraliser la foi islamique et de faire naitre la lumière de la foi chrétienne dans les âmes ? ), ne semble pas comprendre que, en vue d’un dialogue …More
L'abbé Guy Pagès (lui qui a déclaré par le passé, trahissant ainsi un esprit volontariste et polémique, qu’il fallait « tuer l’islam dans l’esprit des musulmans », sic ! Pourtant n’est-ce pas à Dieu, et uniquement à Lui, qu’il appartient de neutraliser la foi islamique et de faire naitre la lumière de la foi chrétienne dans les âmes ? ), ne semble pas comprendre que, en vue d’un dialogue fécond, il n’est vraiment pas indiqué de dialoguer de la même façon avec des personnes ayant un profil psychologique caractériel ou paranoïaque , avec une personne qui a subi par le passé un traumatisme psychologique grave, et, de l’autre côté, avec des personnes qui sont mentalement équilibrées et fortes.

Or, il me semble que la psychologie collective, en général, des musulmans, soit marquée par des tendances paranoïaques claires (s’expliquant aussi par leurs textes sacrés appelant à se méfier des non-musulmans, particulièrement des chrétiens et des juifs) et que leur mémoire collective soit traversée par de vrais traumatismes historiques (massacres durant les croisades, colonisation et humiliations diverses par les chrétiens, etc.).

Etant donné que le propre des profils paranoïaques est, entre autres, de se regarder comme des purs victimes de la méchanceté de leurs non-amis, auxquels ils tendent à attribuer tous les torts et les vices, seules les armes spirituelles de la douceur, de la patience et de l’amour sont à même selon moi de vaincre ou du moins d'affaiblir, à terme, si possible, ces tendances pathologiques, en évitant envers eux les comportements et réactions agressives s’exprimant notamment par des accusations, des polémiques et des diatribes indélicates.

Le zèle chrétien mal placé et excessif, bien qu’animé en partie par de bonnes et saintes intentions (mais aussi par des mobiles inconscients moins nobles) risque à long terme de produire plus de mauvais que de bons fruits...
fr.sourire
Voici par exemple ce qu'écrivait par expérience et dans sa sagesse le Bienheureux Père de Foucault en 1916 peu avant sa mort dans une lettre à un ami :
"Il faut nous faire accepter des musulmans, devenir pour eux l’ami sûr, à qui on va quand on est dans le doute ou la peine, sur l’affection, la sagesse et la justice duquel on compte absolument. Ce n’est que quand on est arrivé là qu’on peut …More
Voici par exemple ce qu'écrivait par expérience et dans sa sagesse le Bienheureux Père de Foucault en 1916 peu avant sa mort dans une lettre à un ami :

"Il faut nous faire accepter des musulmans, devenir pour eux l’ami sûr, à qui on va quand on est dans le doute ou la peine, sur l’affection, la sagesse et la justice duquel on compte absolument. Ce n’est que quand on est arrivé là qu’on peut arriver à faire du bien à leurs âmes. Inspirer une confiance absolue en notre véracité, en la droiture de notre caractère, et en notre instruction supérieure, donner une idée de notre religion par notre bonté et nos vertus, être en relations affectueuses avec autant d’âmes qu’on le peut, musulmanes ou chrétiennes, indigènes ou françaises, c’est notre premier devoir : ce n’est qu’après l’avoir bien rempli, assez longtemps, qu’on peut faire du bien. Ma vie consiste donc à être le plus possible en relation avec ce qui m’entoure et à rendre tous les services que je peux.

Il ne s'agit pas de les convertir en un jour ni par force, mais tendrement, discrètement, par persuasion, bon exemple, bonne éducation, instruction, grâce à une prise de contact étroite et affectueuse, œuvre surtout de laïcs français qui peuvent être bien plus nombreux que les prêtres et prendre un contact plus intime.

Ma vie consiste donc à être le plus possible en relation avec ce qui m’entoure et à rendre tous les services que je peux. A mesure que l’intimité s’établit, je parle, toujours ou presque toujours en tête à tête, du bon Dieu, brièvement, donnant à chacun ce qu’il peut porter, fuite du péché, acte d’amour parfait, acte de contrition parfaite, les deux grands commandements de l’amour de Dieu et du prochain, examen de conscience, méditation des fins dernières, à la vue de la créature penser à Dieu, etc.,
donnant à chacun selon ses forces et avançant lentement, prudemment."
fr.sourire
D’abord, force est de constater que l'Abbé Pagès incline à ou veut parler aux musulmans comme s'ils étaient des pratiquants convaincus et comme s’ils formaient un bloc monolithique dans une Oumma islamique totalisante. Or, la réalité est toute différente. Il y a notamment en terres chrétiennes quantité de musulmans peu pratiquants, la majorité en fait, ou même qui ne le sont que culturellement …More
D’abord, force est de constater que l'Abbé Pagès incline à ou veut parler aux musulmans comme s'ils étaient des pratiquants convaincus et comme s’ils formaient un bloc monolithique dans une Oumma islamique totalisante. Or, la réalité est toute différente. Il y a notamment en terres chrétiennes quantité de musulmans peu pratiquants, la majorité en fait, ou même qui ne le sont que culturellement, et qui retiennent de leurs traditions familiales des valeurs relativement structurantes, à l’opposé de celles d’une certaine culture occidentale décadente (comme la solidarité intergénérationnelle, la foi en un Dieu créateur, la crainte du jugement de Dieu, le sens du partage et de l’hospitalité, et même... la tolérance voire le respect de la religion chrétienne par ex. , wow !). Lesquelles valeurs leur ont été léguées par un islam à la fois libéral et traditionnel, différent des courants islamistes légalistes et intolérants qui ont le vent en poupe actuellement grâce aux financements des pétromonarchies islamiques.
Or, dans le contexte actuel, s’adonner à des diatribes violemment anti-islam (indépendamment du fait qu’on regarde ou pas en conscience l'islam, à tort ou à raison, comme étant l’ennemi n°1 de l’Eglise et du monde) et pousser à la méfiance tous azimuts envers les musulmans, comme le fait l’Abbé Pagès&Co, risque de conduire à ce je qu’écrivais ICI . Extrait :


« Au demeurant, je suis convaincu que les islams actuels contiennent en eux-mêmes les germes de leur future auto-destruction. Mais je pense que l’islamophobie est pour un chrétien, et d'ailleurs pour tout non musulman, aussi bien une erreur, une faute et qu'une ineptie. Car loin d’accélérer le déclin et l’autodestruction des islams orthodoxes légalistes et littéralistes (inéluctables à mes yeux à l’avenir, grâce entre autres à l’éducation et aux moyens de communication modernes), le fait de nourrir des sentiments de grande méfiance et d’hostilité à l'égard de l’ensemble des musulmans va freiner ce processus d’auto-destruction, en poussant par réflexe les musulmans à redoubler de sentiments et de passions mauvaises envers les non musulmans (eux qui du reste sont de plus en plus nombreux à se montrer critiques vis-à-vis du dogme islamique, tout en s’honorant de certaines valeurs islamiques à leurs yeux plus nobles que celles d’un Occident décadent), et à se replier sur leur culture et leur communauté, dans une sorte de cercle vicieux et infernal, où l’autochtone et l'immigré (ancien ou récent) se sentiront chacun victime de la haine et de l’hostilité de l’autre, et se sentiront légitimés à réagir par une escalade de violences. »

Pour annoncer l’amour du Christ aux musulmans et désamorcer petit à petit leurs préjugés anti-christianisme et anti-chrétiens, il faut à la base à mon sens leur inspirer une sympathie minimum et nouer avec eux des liens cordiaux. Je parle surtout des musulmans non fanatiques et non endoctrinés qui représentent la majorité.

Le Pape François justement agit dans ce bon sens. En bon formateur jésuite qu’il a été, il fait sans doute preuve tout simplement de finesse psychologique et de sagesse dans l’Esprit, en vue de la conversion, à l’heure de Dieu et selon ses volontés, du plus grand nombre de musulmans à l’amour du Christ.