apvs
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La "saga Bouflet", acte 8 : dénouement.

La "saga Bouflet", acte 7 : l'imposture.
La "saga Bouflet", acte 9 : épilogue.

L'incroyable "CV" de monsieur Joachim Boufflet

Réponse à Joachim Bouflet souligne les aspects problématique…

J'évoquerai assez vite les autres exemples montés en épingle comme toujours par Boufflet, qui se pose en juge implacable de l'Amour, ce qui nous fait penser à ce jugement inique qui condamna un jour le Verbe Incarné à mourir sur une croix, ou à celui qui condamna sainte Jeanne d'Arc à être brûlée vive sur un bûcher. Mais on sait comment elle fut ensuite réhabilitée, car la vérité finit toujours par triompher.

- 1 ) Jacques n'était certainement pas poursuivi par les assiduités homosexuelles de son Maître, voulant l'embrasser sur la bouche.

C'est un contre-sens absolu, que le contexte dramatique de ce passage balaie en un instant :

ceux qui le reliront comprendront que Jésus, s'entretenant en privé avec son apôtre quelques temps avant sa passion, par ménagement pour lui ne souhaitait pas lui décrire les tortures qui allaient d'ici peu s'abattre sur Lui, car Jacques le disciple ennamouré du Maître en aurait tellement souffert, qu'il était menacé d'en perdre la raison, de s'effondrer psychologiquement en entendant cela.

Mais Jacques insista de toutes ses forces, et auprès de Jésus : lorsqu'on insiste, on obtient. Il est tout le contraire d'un personnage froid et inexorable, on le voit à maintes reprises dans l'oeuvre.

Et donc : Jésus finit par accéder à la demande instante de son apôtre. Mais en accord préalable avec lui, Il lui enleva, aussitôt après, l'atroce souffrance psychologique déclenchée par ce qu'il lui révéla, au moyen d'un baiser sur la bouche, véritable remède du Médecin des âmes tout puissant d'Amour qu'était Jésus.

Remède étonnant ? Non, car seul l'Amour guérit de la haine, seul l'Amour fait oublier tout mal, comme lorsque nous oublirons un jour toutes nos misères et nos souffrances en goûtant si Dieu le veut aux joies éternelles du Paradis.

De plus : est-ce que chacun de nous ne reçoit pas le très chaste baiser du Maître dans la sainte Communion, "où sont renfermés tous les délices" comme le dit l'oraison ?

Les "Tuchos" qui y voient de l'homosexualité n'ont qu'à aller se rhabiller.

Jusqu'au Moyen-âge, dans la grande Tradition catholique occidentale, le féal sujet d'un Seigneur scellait avec lui leur alliance mutuelle par un semblable baiser sur la bouche, sans que cela n'induise rien de sexuel. Idem de nos jours encore en Russie, en d'autres circonstances.

Bouflet est freudien dans son analyse, ce qui lui retire d'emblée toute possibilité d'être objectif et crédible. Pour lui, tout tourne autour de l'entrejambe.

Pas dans l'oeuvre de Maria Valtorta, qu'il est ainsi inapte à comprendre, et à commenter avec sérieux.

2 ) Judas fut l'apôtre qui reçut le plus d'Amour de la part du Seigneur.

Ceci est merveilleusement illustré par la parabole de la brebis perdue, qui, si je ne m'abuse, est tout de même présente dans les Evangiles canoniques.

Mais Bouflet se montre incapable de distinguer :

- le fait que ce soit avec saint Jean, le disciple bien-aimé, que "le courant passe le mieux" avec Jésus, si l'on me permet cette expression,

- et le fait que Judas de son côté, mérite à tous les titres d'être désigné comme la "brebis perdue", car il a été jusqu'au bout de sa perdition, et en réaction, le Christ s'est investit au maximum pour tenter de le sauver, comme en faveur d'aucun autre homme qui soit au monde...

Pour aucun autre, Jésus n'a versé autant de larmes, pour aucun autre Il n'a adressé autant de supplications brûlantes à son Père, pour tenter de l'arracher à l'abîme de l'enfer.

Notre compréhension humaine peut se bloquer devant un tel Mystère :

- comment se fait-il que tant de prières instantes et de larmes du Christ soient restées apparemment sans effet pour Judas, alors que le Christ était Tout Puissant ?

Mais ne nous a-t-Il pas dit que, lorsque nous bénirions une demeure, si personne ne l'y accueillait elle nous reviendrait simplement ? Et n'est-Il pas venu Lui-même dans le monde pour prier les vignerons de donner le fruit de la récolte au Maître de la Vigne son Père, sans pour autant que sa demande soit exaucée ?
Les prières que le Christ fit donc en faveur de Judas ne se perdirent pas, mais elles servirent donc à sauver d'autres pécheurs ( nous ? ), puisque Judas refusa d'en bénéficier.

- pourquoi le Christ ne s'est-Il pas tout simplement détourné de cet être vile et fourbe, et cesser d'aimer ainsi son pire ennemi ?

C'est que Dieu n'est pas comme l'homme, son Cœur est infiniment plus puissant en amour que celui des hommes.

Quand - avouons-le - nous ne pouvons que détester d'avantage Judas, au fur et à mesure que nous apprenons à le connaître dans l'oeuvre, le Christ Lui, ne cesse de l'aimer, d'un amour qui va jusqu'au paroxysme du sacrifice. Cela ne veut pas dire que cet Amour atteignit son but, comme pour saint Jean !

Mais si Judas, par impossible, c'était converti au pied de la croix, alors : jamais homme n'aurait été plus aimé que lui, et on célébrerait ce fait dans l’Église, d'avantage encore que la conversion du bon larron ! Malheureusement, tout cet Amour fut pour lui inutile.

Tout l'amour du Christ pour Saint Jean porta du fruit au centuple, celui donné à Judas fut voué à l'échec : il n'en fut pas moins réel.

Que cela choque Bouflet n'a pas le don de nous contaminer. Et cela a tout à voir avec le dernier exemple qui suit :

3 ) Jean, transi de froid, se blottit sous le manteau de Jésus

Là encore, on ne peut que frémir devant la noirceur de la calomnie de Boufflet.

Le contexte jette pourtant une lumière qui fait resplendir ce passage de tous les éclats de la plus pure charité :

Jésus souffre à l'extrême de ce que Judas s'éloigne inexorablement de son Amour de Sauveur, allant ainsi vers sa perte éternelle. Comme très souvent, son seul refuge est de s'éloigner dans la solitude pour y prier le Père, si bien que même ses apôtres ne savent plus où Il se trouve.

Tous ses apôtres... sauf Jean, l'ennamouré, le pur de coeur, qui a le don de partir à sa recherche jusqu'à le retrouver, après la traversée d'un lac à la nage ! Même si Jésus avait traversé l'Himmalaya à l'insu de tous pour trouver la solitude, Jean aurait retrouvé mystérieusement sa trace, et serait parti à sa suite jusqu'à le retrouver. L'Amour lui aurait indiqué le chemin, et lui aurait donné la force.

Dans sa profonde tristesse, Jésus est consolé de voir son disciple bien-aimé, bravant tous les obstacles pour le retrouver et le réconforter par son amour filial. Une vraie reconnaissance pour son disciple emplie son Coeur.

Encore une fois, Bouflet fait une analyse freudienne de ce qui suit, car rien n'y fait : tout pour lui est une question de sexe.

Jean était trempé, transi de froid après sa traversée du lac à la nage, et le Christ ne devait donc pas s'en émouvoir ? On est pris de malaise en face de tant d'incompréhension.

Est-ce que Bouflet a déjà vécu une seule situation extrême, par exemple en tant que bidasse, où la seule et unique ressource face au froid mordant est la chaleur humaine "animale" ? Se serrer l'un contre l'autre sous une couverture n'a alors aucune connotation sexuelle, mais peut relever de la simple survie, ou comme ici : de la pure charité.

Est-ce que peut-être le Christ pouvait faire moins que saint Martin, qui donna la moitié de son manteau à un pauvre hère transi ?

Est-ce que le Bon Berger pouvait faire moins pour saint Jean sa brebis préférée, que ne l'aurait fait un berger pour la sienne, la portant sur ses épaules, la serrant sur son cœur, la comblant de caresses si en plus, elle venait exprès les solliciter auprès de lui ?

Tout est pur pour qui est pur, souillé pour qui est souillé.

Bouflet ne pouvait pas mieux nous renseigner sur l'état de son propre cœur.
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La fin des arguments, pour les détracteurs de l'oeuvre révélée à Maria Valtorta.
Michel Van Heuverzwijn
Un régal de vous lire !! Merci. +++
apvs
Vos encouragements me touchent. Merci de votre soutien, Michel ! 🙏 Prions pour que ces lignes atteignent leur but auprès de quelques-uns.