Jésus le dit : « Vous n'entrez pas vous-mêmes et vous ne laissez pas entrer ceux qui le voudraient ». Ce sont des éthiciens sans la bonté, ils ne savent pas ce qu'est la bonté. Mais oui, ce sont des éthiciens hein ? « On doit faire ceci, cela, et ceci... », qui te remplissent de préceptes, mais sans bonté.
Et parmi les flatteurs qui se parent dans tant de draps, dans tant de choses, pour faire un peu semblant d'être majestueux, parfaits, ceux-là n'ont pas le sens de la beauté. Ils n'ont pas le sens de la beauté ! Ils arrivent à une beauté seulement de musée. Des intellectuels sans talent, des éthiciens sans bonté, des porteurs de beauté de musée…
Tout ceux-là sont des hypocrites auquel Jésus reproche tant.

Mais l’histoire ne finit pas la. Dans l’Evangile du jour, le Seigneur parle d’une autre classe d’hypocrites, ceux qui existent dans l’univers du sacré. Le Seigneur parle du jeûne, de la prière, de l’aumône : les trois piliers de la piété chrétienne, de la conversion intérieure, que l’Eglise nous propose à nous tous lors du carême. Même sur cette route il y a des hypocrites qui se pavanent dans la pratique du jeûne, dans l’aumône, dans la prière.

Je pense que quand l’hypocrisie vient au sein même de la relation avec Dieu, nous sommes assez proches du péché contre l’Esprit saint.
Ceux-là ne connaissent pas la beauté, ceux-là ne connaissent pas l’amour, ceux-là ne connaissent pas la vérité ; ils sont petits, vils !

Peut-être ce que dit Paul lors de la première lecture nous aidera à comprendre cette route difficile : Paul nous parle de générosité, de joie ; tous nous avons en nous la tentation de l’hypocrisie, tous ! Tous les chrétiens ! A cause du démon. C’est une tentation du diable !

Mais tous nous avons aussi la grâce, la grâce qui vient de Jésus-Christ, la grâce de la joie, la grâce de la magnanimité, de la générosité.

L’hypocrisie ne sait pas ce qu’est la joie, ne sait pas ce qu’est la générosité, ne sait pas ce qu’est la magnanimité !