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21 ) "Le Fils de l’homme" serait-il un homme comme les autres, dans l’EMV ? Réfutation de l'article de dom Guillaume Chevallier ( version 2024 )

réponse à l'article : "ÉVALUATION DE TROIS ÉLÉMENTS DE DOCTRINE DE L’ÉVANGILE TEL QU’IL M’A ÉTÉ RÉVÈLE DE MARIA VALTORTA"
communautesaintmartin.org/…LIER-MV-II-EVALUATION-DES-ELEMENTS-DE-DOCTRINE.pdf

Qui est le mentor de dom Guillaume Chevallier ?

Voir aussi la réponse de F.M.Debroise à ces articles,

celle du docteur psychiatre D.Gloppe

et celle du collectif Marie de Nazareth: Réponse à Don Guillaume Chevallier : il n’y a aucune erreur doctrinale dans les écrits de Maria Valtorta

- III. L’INCARNATION DU VERBE DIVIN

Le projet de Maria Valtorta du Seigneur à travers cette œuvre est de renforcer et de nourrir la foi dans la divinité du Christ.

Jésus ne fera effectivement dans l'oeuvre qu'expliciter les Évangiles synoptiques dont le but est de susciter, renforcer et nourrir la foi dans sa divinité.

Ainsi, elle met sur les lèvres de son personnage « Jésus » des affirmations constantes de sa propre existence dans la double nature divine et humaine. Excellent !

L’expression « Homme-Dieu », souvent employée, et qui paraît dans le titre original de l’Œuvre, sans être à rejeter, doit être prise avec précaution. Non-biblique, il ne faudrait pas la comprendre à la manière d’un mythe païen d’hommes nés pour moitié de semence divine, ou d’hommes divinisés dans le cours de leur vie.

« L’Immaculée Conception » est également une expression non biblique désignant la Vierge, et elle est pourtant rigoureusement exacte sur le plan théologique, puisqu’elle définit on ne peut plus parfaitement qui est Marie :
- Immaculée dans l’acte même de sa conception,
- et la seule et unique femme à posséder ce privilège spécial d’échapper au péché originel.

Faut-il prendre cette expression avec précaution, au prétexte qu’on pourrait mal la comprendre et l’attribuer dangereusement à une sorte de « divinité en forme de femme »?

-Jésus quant à Lui, n’est pas une personne humaine, bien qu’Il soit vraiment Homme. Ce n’est pas non plus une Personne divine avec une apparence d’homme : car Il est tout à la fois pleinement Homme et pleinement Dieu, ce que tous les vrais théologiens ont traduit par : « Personne Humano-Divine », c’est-à-dire « Homme-Dieu », ou encore « Dieu-fait-Homme. »

Dieu est éternel, sans commencement, quand l’homme incarné s’inscrit, lui, dans le temps : et donc « l’Homme-Dieu » renvoie nécessairement au « Dieu-fait-Homme » et non pas à « un homme devenu Dieu », puisque le temporel ne peut pas lui-même se créer comme éternel sans commencement, cela n’a pas le moindre sens ; alors que Dieu, Lui, peut se créer pour Lui-même une Humanité, entrant par elle dans le temps, sans cesser d’être ce qu’Il Est. La seule lecture logique est donc que l’Homme-Dieu soit le Dieu-fait-Homme.

L’utilisation dans l’œuvre de l’expression « Homme Dieu », parfaite sur le plan théologique pour désigner le Christ, est justifiée en deux points :

1. C’est une expression non biblique et cependant liturgique, utilisée en orient comme dans cet ancien tropaire :
« Toi qui as enfanté la Source de Vie, ô Vierge Marie , tu as délivré Adam du péché. Par toi, les larmes d’Ève furent changées en joie, car Il a fait couler sur elle les sources de Vie, l’Homme-Dieu qui s’est incarné dans ton sein. »

2. Cette expression qui nous l'avons vu, ne présente en elle-même aucune ambiguïté, est constamment explicitée dans l’EMV d’une manière magistrale et limpide, en parcourant un à un tous les mystères du Rosaire, et plus encore : à travers tous les passages évangéliques connus et inconnus du Nouveau Testament. Qu’Il soit vrai Homme et vrai Dieu, c’est-à-dire le Verbe de Dieu Incarné, c’est bien ce que l’œuvre nous fait constamment découvrir du Christ. Et nous allons voir que l’Évangile selon saint Jean y est tout simplement cité littéralement, sans aucune espèce de transformation.

Les autres expressions de la foi en l’Incarnation produites dans « L’Évangile tel qu’il m’a été révélé » n’apportent pas les précisions et les nuances attendues, comme on va le voir.
Par exemple, l’expression « Fils de l’Homme », que Jésus utilise de manière privilégiée dans les Évangiles synoptiques pour se désigner lui-même (plus de 80 fois) n’a pas chez le « Jésus » de Valtorta le sens – paradoxal – dont l’avait chargé la tradition biblique et para-biblique d’être céleste (cf. Dn 7,13). Au contraire, sa signification n’est rien de plus que celle « d’être humain ».


1 . L’analyse de l'EMV que fait ici l'auteur, ainsi que son exégèse de l’Écriture sont toutes deux foncièrement erronées. Lisons Daniel :

« Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui.
Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. »
(Dn 7,13)

Ici nous sont évoqués principalement deux personnages mystérieux, un vieillard, et : « comme un Fils d’homme »... Ces termes ne sont pas choisis au hasard par Daniel, mais pour décrire au plus près sa vision. C’est seulement le contexte qui nous fait comprendre qu’il s’agit d’Êtres célestes, car on voit assez mal par exemple comment un simple homme pourrait "venir avec les nuées du ciel"

« Comme un Fils d’homme »,
contrairement aux dires de DGC, ne signifie pas ici « un être céleste », mais plutôt « un être, ayant l’apparence d’une créature connue ici-bas pour être engendrée par l’homme », c’est-à-dire : avec une tête, des yeux, un nez, une bouche, des bras, des jambes, revêtu de vêtements, etc… "comme un Fils d’homme". Et c’est toute l’humilité du Christ-Dieu que Daniel voit ainsi par avance, Lui qui n’a pas voulu être différent de nous, au point de devenir notre Frère en tout, hormis le péché, renonçant à ses prérogatives divines pour s’incarner de la Vierge. ( cf Philippiens 2,8 )

2 . La critique que DGC fait ici à l’œuvre est simplement mensongère. On retrouve bien dans l’EMV toutes les références aux passages évangéliques ( plus de 80 ) où Jésus se présente comme « le Fils de l’homme », et le sens de cet expression y est parfaitement préservé. En tout, Jésus mentionne cette expression plus de 100 fois dans l’EMV, sans aucune déviation du sens.

Prenons par exemple Matthieu 16,13 , ainsi transcrit dans la vision de Maria Valtorta :

EMV 343
Le levain des pharisiens. Les opinions sur le Fils de l’homme. La primauté de Pierre.
( Jésus parle à ses apôtres : )
"(…) Mais les gens, vous qui les approchez si familièrement plus que Moi, et sans la crainte que je peux leur inspirer, que disent-ils que je suis ?
Et comment définissent-ils le Fils de l'homme ?"
"Certains disent que tu es Jésus, c'est-à-dire le Christ, et ce sont les meilleurs. D'autres t'appellent Prophète, d'autres seulement Rabbi, et d'autres, tu le sais, te disent fou et possédé."
"Quelques-uns pourtant se servent pour Toi du nom que tu te donnes et ils t'appellent : "Fils de l'homme"
"Et certains aussi disent que cela ne peut-être, parce que le Fils de l'homme c'est une chose bien différente. Et cela n'est pas toujours négation car, au fond, ils admettent que tu es plus que Fils de l'homme : tu es le Fils de Dieu. D'autres, au contraire, disent que tu n'es même pas le Fils de l'homme, mais un pauvre homme que Satan agite ou que bouleverse la folie. ( Et donc, même les gens qui nient le Christ dans l’œuvre professent bien que « le Fils de l’homme » n’était pas simplement un homme comme les autres. ) Tu vois que les opinions sont nombreuses et toutes différentes" dit Barthélemy.
"Mais pour les gens, qu'est-ce donc que le Fils de l'homme ?"
"C'est un homme où sont toutes les vertus les plus belles de l'homme, un homme qui réunit en lui-même toutes les qualités requises d'intelligence, de sagesse, de grâce, dont nous pensons qu'elles étaient en Adam et certains, à ces qualités, ajoutent celle de ne pas mourir. Tu sais que déjà circule le bruit que Jean Baptiste n'est pas mort, mais seulement transporté ailleurs par les anges et qu'Hérode, pour ne pas se dire vaincu de Dieu, et plus encore Hérodiade, ont tué un serviteur et, après l'avoir décapité, ont présenté comme le cadavre du Baptiste le corps mutilé du serviteur. Les gens racontent tant de choses ! Ainsi plusieurs pensent que le Fils de l'homme est Jérémie ou bien Elie, ou l'un des Prophètes et même le Baptiste en personne, en qui étaient grâce et sagesse et qui se disait le Précurseur du Christ. Le Christ : l'Oint de Dieu. Le Fils de l'homme : un grand homme né de l'homme. Un grand nombre ne peut admettre, ou ne veut pas admettre, que Dieu ait pu envoyer son Fils sur la terre. Tu l'as dit hier : "Ne croiront que ceux qui sont convaincus de l'infinie bonté de Dieu". Israël croit davantage dans la rigueur de Dieu que dans sa bonté..." dit encore Barthélemy.
"Oui. En effet ils se sentent si indignes qu'ils jugent impossible que Dieu soit assez bon pour envoyer son Verbe pour les sauver. Ce qui fait obstacle à leur croyance c'est la dégradation de leurs âmes" confirme le Zélote, et il ajoute :
"Tu dis que tu es le Fils de Dieu et de l'homme ( et comment alors "le Fils de l'homme" pourrait ne désigner pour Jésus qu'un simple homme, dans l'EMV ? ). En effet, en Toi, se trouve toute grâce et toute sagesse comme homme. Et je crois réellement que quelqu'un qui serait né d'Adam en état de grâce t'aurait ressemblé pour la beauté, l'intelligence et toute autre qualité. Et en Toi brille Dieu pour la puissance. Mais qui peut le croire de ceux qui se croient dieux et qui mesurent Dieu sur eux-mêmes, dans leur orgueil démesuré ? Eux, les cruels, les haineux, les rapaces, les impurs, ils ne peuvent certainement pas penser que Dieu ait poussé sa douceur jusqu'à se donner Lui-même pour les racheter, son amour pour les sauver, sa générosité pour se livrer à l'homme, sa pureté pour se sacrifier parmi nous. Ils ne le peuvent pas, eux qui sont si impitoyables et pointilleux pour rechercher et punir les fautes."
"Et vous, qui dites-vous que je suis ? Dites-le vraiment d'après votre jugement, sans tenir compte de mes paroles et de celles d'autrui. Si vous étiez obligés de me juger, qui diriez-vous que je suis ?"
"Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant" s'écrie Pierre en s'agenouillant, les bras tendus en haut, vers Jésus qui le regarde avec un visage tout lumineux et qui se penche afin de le relever pour l'embrasser en disant :
"Tu es bienheureux, ô Simon, fils de Jonas ! Car ce n'est pas la chair ni le sang qui te l'ont révélé, mais mon Père qui est dans les Cieux. Dès le premier jour que tu es venu vers Moi, tu t'es posé cette question, et parce que tu étais simple et honnête, tu as su comprendre et accepter la réponse qui te venait du Ciel. Tu n'avais pas vu les manifestations surnaturelles comme ton frère et Jean et Jacques. Tu ne connaissais pas ma sainteté de fils, d'ouvrier, de citoyen comme Jude et Jacques, mes frères. Tu n'as pas profité d'un miracle et tu ne m'as pas vu en accomplir, et je ne t'ai pas donné de signe de ma puissance comme je l'ai fait et comme l'ont vu Philippe, Nathanaël, Simon le Cananéen, Thomas, Judas. Tu n'as pas été subjugué par ma volonté comme Mathieu le publicain. Et pourtant tu t'es écrié : "Il est le Christ !" Dès la première heure que tu m'as vu, tu as cru et jamais ta foi n'a été ébranlée. C'est pour cela que je t'ai appelé Céphas, et pour cela c'est sur toi, Pierre, que j'édifierai mon Église et les puissances de l'Enfer ne prévaudront pas contre elle. C'est à toi que je donnerai les clefs du Royaume des Cieux.
Et tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux, ô homme fidèle et prudent dont j'ai pu éprouver le cœur. Et ici, dès cet instant, tu es le chef auquel il faut donner l'obéissance et le respect comme à un autre Moi-même. Et c'est tel que je le proclame devant vous tous."


----> Jésus se désigne comme « le Fils de l’homme » afin de ne pas forcer la foi en Lui en se déclarant d’emblée Fils de Dieu : au contraire, Il laisse éclore la foi personnelle de chacun, se présentant avant tout comme notre semblable, comme « le Fils de l’homme », c’est-à-dire d’Adam, et en faisant cependant une référence évidente à Daniel pour fortifier notre foi.

Prenons un autre exemple, la transcription de Jean 8, 21-59 dans l’EMV, dans laquelle l’expression « le Fils de l’homme » prend également tout son sens évangélique :

EMV 507.5 Avant Abraham, Moi, Je Suis
« (…) Ils sont maintenant au bout du Portique des Païens, parce que la marche est lente entre les courants contraires, et Jésus s’arrête à sa place habituelle à la dernière colonne du côté oriental. Du lieu où ils se trouvent, les païens eux-mêmes ne peuvent chasser un véritable israélite sans exciter la foule, ce que, sournoisement, ils évitent de faire. Et de là, il reprend la parole pour répondre à ceux qui l’offensent, et avec eux à tout le monde :
« Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme… »
Les pharisiens et les scribes s’écrient :
« Et qui veux-tu qui t’élève ? Misérable pays qui a pour roi un bavard fou et un blasphémateur honni de Dieu… Aucun de nous ne t’élèvera, sois-en certain. Et le peu de lumière qui te reste te l’a fait comprendre à temps quand on t’a mis à l’épreuve. Tu sais bien que nous ne pourrons jamais faire de toi notre roi !
– Je le sais. Vous ne m’élèverez pas sur un trône, et pourtant vous m’élèverez. Et vous croirez m’abaisser en m’élevant. Mais c’est justement quand vous croirez m’avoir abaissé que je serai élevé : non seulement sur la Palestine, non seulement sur l’ensemble d’Israël répandu dans le monde, mais sur le monde entier, et jusque sur les nations païennes, jusque sur les lieux qu’ignorent encore les savants du monde. Et je le serai, non pas pour la durée d’une vie d’homme, mais pour toute la durée de la vie de la terre, et l’ombre du pavillon de mon trône s’étendra sur la terre jusqu’à la couvrir tout entière. C’est seulement alors que je reviendrai et que vous me verrez. Ah ! vous me verrez !

– Mais écoutez ces discours de fou ! Nous le relèverons en l’abaissant, et nous l’abaisserons en l’élevant ! Un fou ! Un fou ! Et l’ombre de son trône s’étendrait sur toute la terre ! Il se dit plus grand que Cyrus ! Qu’Alexandre ! Que César ! Où le mets-tu, César ? Crois-tu qu’il te laissera prendre l’empire de Rome ? Et il resterait sur le trône pour toute la durée du monde ! Ha ! Ha ! Ha ! »
Leur ironie est plus cinglante qu’un fouet.
Mais Jésus les laisse dire. Il hausse la voix pour être entendu dans la clameur de ceux qui se moquent de lui et de ceux qui le défendent, et qui remplit les lieux comme la rumeur d’une mer en courroux.
« Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez qui je suis et que je ne fais rien de moi-même ; mais je dis ce que mon Père m’a enseigné et je fais ce qu’il veut. Et Celui qui m’a envoyé ne me laisse pas seul, mais il est avec moi. Comme l’ombre suit le corps, de même le Père est derrière moi, veillant, présent bien qu’invisible. Il est derrière moi pour me réconforter et m’aider, et il ne s’éloigne pas parce que je fais toujours ce qui lui plaît. Dieu s’éloigne au contraire quand ses enfants n’obéissent pas à ses lois et à ses inspirations. Alors il s’en va et les laisse seuls. C’est à cause de cela que beaucoup pèchent en Israël. Car l’homme laissé à lui-même a du mal à se garder juste, et il tombe facilement entre les anneaux du Serpent. Et en vérité, en vérité je vous dis qu’à cause de votre péché de résistance à la lumière et à la miséricorde de Dieu, Dieu s’éloigne de vous. (…)

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---> Jésus est bien LE Fils de l’homme, c’est-à-dire Celui qu’annonçait les prophéties, le Fils de Dieu fait chair, et non pas simplement « un être humain » comme le suggère faussement DGC. C’est l’Évangile de saint Jean qui est cité ici, quasiment tel quel.

Et on pourrait citer de la même façon tous les autres passages explicitant "le Fils de l'homme", pleinement conformes de l’œuvre, et correspondants à :

- La parole contre le Fils de l’homme qui sera pardonnée ( Matt 12,30 ; EMV 269.1 )
- la première, deuxième et troisième annonce de la Passion ( Marc 8,31 Luc 9,43 Luc 18,31 ; EMV 346.1 , 355.1 , 577.1 )
- Le Fils de l’homme Maître du Sabbat ( Matt 12,1-8 ; EMV 217.1)
- La Transfiguration - n’en parler à personne avant la Résurrection du Fils de l’homme ( Matt 17 ; EMV 349.1 )
- Jésus parlant à Nicodème ( Jean 3 ; EMV 116.1 )
- La guérison du paralytique - le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner (Marc 2 ; EMV 64.1 )
- Le Fils de l’homme qui n’a pas où reposer sa tête ( Matt 8,20 ; EMV 178.1 )
- La promesse du signe de Jonas ( Luc 11,30 ; EMV 344.1)
Etc, etc…

Ainsi « Jésus » dit-il dans une prière au Père :
« C’est moi, n’est-ce pas le Fils de l’homme? Oui. Mais je ne suis pas le seul à l’être. L’Humanité, l’Ève prolifique a engendré ses fils, et si je suis l’Abel, l’Innocent, Caïn ne manque pas dans la descendance de l’Humanité. » (IV, 5, 34).


Cette citation, déjà suffisamment limpide en elle-même pour se justifier, l’est encore davantage lorsqu’on la replace dans le contexte de cette douloureuse supplication du Christ pour le salut de Judas, ce qui va encore une fois jouer un bien vilain tour à DGC :

EMV 317.4
(…)
« Père ! Je le sais, je le vois… Pendant que, moi ici, je souffre et vais souffrir, et que je t’offre ma souffrance pour sa conversion, et pour ceux qui ont été arrachés à mes bras et qui sont en train de marcher, le cœur transpercé, vers leur destin, lui, il se vend pour devenir plus grand que moi, le Fils de l’homme !
C’est moi, n’est-ce pas, le Fils de l’homme ? Oui. Mais je ne suis pas seul à l’être. L’humanité, l’Eve prolifique a engendré ses fils, et si je suis l’Abel, l’Innocent, Caïn ne fait pas défaut dans la descendance de l’humanité. Et si je suis le Premier-Né, parce que je suis tel qu’auraient dû être les fils de l’homme, sans tache à tes yeux, lui, qui a été engendré dans le péché, est le premier de ce qu’ils sont devenus après avoir mordu le fruit empoisonné. Et maintenant, non content d’avoir en lui les ferments répugnants et les blasphèmes du mensonge, la malveillance, la cruauté, le désir cupide de l’argent, l’orgueil et la luxure, il devient démoniaque, lui, cet homme qui pouvait devenir ange, pour être l’homme qui devient démon… “ Et Lucifer voulut être semblable à Dieu, et pour cela il fut chassé du Paradis et, changé en démon, il habita l’enfer. ”

Mais, Père ! O mon Père ! Je l’aime… je l’aime encore. C’est un homme… C’est un de ceux pour lesquels je t’ai quitté… Au nom de mon humiliation, sauve-le… Permets-moi de le racheter, Seigneur très-haut ! Cette pénitence est plus pour lui que pour les autres ! Oh ! Je sais l’incohérence de ce que je demande, moi qui sais tout ce qu’il est !… Mais, mon Père, pour un instant, ne vois pas en moi ton Verbe. Contemple seulement mon humanité de Juste… et permets que, pour un instant, je puisse être seulement “ l’Homme ” dans ta grâce, l’Homme qui ne connaît pas l’avenir, qui peut s’illusionner… l’Homme qui, ne sachant pas l’inéluctable destin, peut prier avec une espérance absolue pour t’arracher le miracle. Un miracle ! Un miracle pour Jésus de Nazareth, pour Jésus, fils de Marie de Nazareth, notre éternelle Aimée ! Un miracle qui viole ce qui est marqué et l’annule ! Le salut de Judas ! Il a vécu à mes côtés. Il a bu mes paroles, il a partagé ma nourriture, il a dormi sur ma poitrine… Pas lui, que ce ne soit pas lui mon satan !… (…) »

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---> Jésus est donc LE Fils de l’homme en tant que Premier Né de toute la création ( Colossiens 1,15 ), et Il est donc aussi le Premier de tous les « fils de l’homme », cette expression désignant la descendance de l’humanité, représentée par une multitude d’êtres humains :

« Il me semblait être l’aimant qui attirait à lui tous les amours de l’homme – de l’homme capable d’aimer Dieu ne serait-ce qu’un peu –, de les accumuler, de les offrir dans le creux de mon Cœur. Il me semblait être l’Homme à moi seul, c’est-à-dire l’espèce humaine qui revenait, comme aux jours de l’innocence, converser avec Dieu dans la fraîcheur du soir. »
( EMV 274.7 Commentaire de Jésus sur sa prière solitaire, avant d’aller rejoindre ses apôtres sur le lac et d’appeler Pierre à marcher sur les eaux. )

Petite « leçon d’exégèse pour les nuls », à l’intention de DGC :
Cette expression « Fils de l’homme » est un pont entre le Christ et nous, une descente de son Être divin vers notre humanité, puisque :
- C’est tout à la fois une référence claire à la vision de Daniel, ce qui Le désigne donc comme le Roi éternel, le Fils du Père
- Et une expression qui Le désigne tout aussi bien que nous, puisqu’Il est notre Frère par son Humanité : une expression qui dit tout son Amour solidaire avec nous qu’Il est venu sauver.

- C’est également une référence directe à Genèse 3,15 , puisque Jésus, en tant que « le Fils de l’homme » ( Adam = l’homme ) est bien cette fameuse Descendance de la femme : Il est le « Fils d’Adam » attendu pour être le Nouvel Adam, comme Marie la Nouvelle Ève, qui seront vainqueurs de Satan par leur parfaite obéissance à Dieu. Et cela n’empêche pas le moins du monde que nous soyons tous, comme Jésus, des « fils d’Adam », c’est-à-dire des « fils de l’homme (Adam) »

Dans la plupart des cas, l’expression suppose au moins sur les lèvres de « Jésus » une idée de perfection, signifiant : le Fils de l’homme par excellence. (Que DGC se rassure : on ne l'a pas attendu pour comprendre que le Christ était « LE Fils de l’Homme par excellence ».) Mais cette perfection, qui a pour but la rédemption des hommes, est exprimée ailleurs avec une curieuse formule: « Je suis le Sauveur. En tant que Dieu, je dois être plus parfait que l’homme. » (VIII, 32, 290)

1 . Petite « leçon de théologie pour les nuls » à l’intention de DGC, notre docteur de la chicanerie :

Marie l’Immaculée était déjà parfaite sur la terre, et cependant la Perfection de son Fils la dépassait infiniment. Pourquoi ? Parce qu’Il était Dieu, en plus d’être Homme, alors que Marie n’était que purement humaine. Il était donc plus parfait que Marie sa Mère, qu’Il mena à sa perfection ultime. Et voilà.

Et c’est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit comme ici de saint Jean Baptiste, le plus grand parmi les enfants des hommes, et cependant ô combien infiniment dépassé en perfection par le Verbe incarné !

2 . Mais jouons un énième bon tour à DGC, en remettant cette réponse du Christ dans son contexte, ce qui va mettre en évidence la vacuité de sa critique :

EMV 290 : Sichem est bondée de samaritain qui se rendent au Temple de Jérusalem, et les moissons de blé murissent dans les champs.

(…)
Jésus, qui a parlé de cela en entrant dans la ville et en montrant l'endroit de la rencontre avec la Samaritaine et en faisant allusion à cette lointaine conversation, s'adresse à ses apôtres, à tous sauf Jean qui a déjà pris sa place de consolateur auprès de Marie, si affligée : "Est-ce que ne s'accomplit pas maintenant ce que j'ai dit alors ? Nous sommes entrés ici, inconnus et isolés. Nous avons semé. Maintenant : regardez ! Une moisson abondante est née de cette semence. Et elle grandira encore et vous la moissonnerez. Et d'autres moissonneront plus que vous..."

"Et Toi, Seigneur ?" demande Philippe.
"Moi, j'ai moissonné où avait semé mon Précurseur et puis j'ai semé pour que vous moissonniez et semiez la semence que je vous ai donnée. Mais comme Jean n'a pas moissonné ce qu'il avait semé, ainsi je ne ferai pas cette moisson. Nous sommes..."

"Quoi, Seigneur ?" demande Jude d'Alphée troublé.

"Les victimes, mon frère. Il faut de la sueur pour rendre les champs fertiles, maïs il faut le sacrifice pour rendre fertiles les cœurs. On se lève, on travaille, on meurt. Quelqu'un après nous, nous succède, se lève, travaille, meurt... Et il y a quelqu'un qui moissonne ce que nous avons abreuvé de notre mort."

"Oh ! non ! Ne le dis pas, mon Seigneur !" s'écrie Jacques de Zébédée.

"Et c'est toi, disciple de Jean avant d'être le mien, qui dis cela ? Tu ne te rappelles pas les paroles de ton premier maître ? "Il faut que Lui grandisse et que moi je diminue". Lui comprenait la beauté et la justice de mourir pour donner aux autres la justice. Je ne lui serai pas inférieur."

"Mais Toi, Maître, c'est Toi : Dieu ! Lui était un homme."


"Je suis le Sauveur. En tant que Dieu, je dois être plus parfait que l'homme. Si Jean, qui était un homme, sut diminuer pour faire lever le vrai Soleil, Moi je ne dois pas offusquer la lumière de mon soleil par un nuage de lâcheté. Je dois vous laisser un limpide souvenir de Moi. Pour que vous, vous alliez de l'avant. Pour que le monde grandisse dans l'Idée chrétienne. Le Christ s'en ira, retournera là d'où il est venu, et c'est de là qu'il vous aimera en vous suivant dans votre travail, en vous préparant la place qui sera votre récompense. Mais le Christianisme reste. Le Christianisme grandira par mon départ... et par celui de tous ceux qui, sans s'attacher au monde et à la vie terrestre, sauront comme Jean et comme Jésus, s'en aller... mourir pour faire vivre."
"Alors tu trouves juste que l'on te donne la mort ?..." demande l'Iscariote comme s'il était angoissé.
"Je ne trouve pas juste qu'on me donne la mort. Je trouve juste de mourir pour ce qu'amènera mon sacrifice. L'homicide sera toujours homicide pour celui qui l'accomplît, même s'il a une valeur et un aspect différent pour celui que l'on tue."

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---> Si déjà saint Jean Baptiste féconda sa mission de Précurseur par son sacrifice, combien plus Jésus, en tant que Sauveur - et donc plus grand que ce dernier qui n’était qu’un homme – devait faire de même, et infiniment plus encore, pour le salut du monde entier !

« Jésus », comme d’autres personnages du reste, connait une véritable difficulté à s’exprimer simplement à son propre sujet. L’usage du vocabulaire psychologique moderne, avec l’envahissement du « moi », favorise des affirmations chargées ou confuses.
« Jésus dit: “Vois, petit Jean, que ton Jésus et sa Mère, ont souffert profondément dans leur moi moral”. » (IX, 3, 12)


De qui se moque ici l’auteur, lui qui rencontre une infinie difficulté à aligner ne serait-ce qu’une seule phrase juste et fondée pour critiquer l'EMV ? N’est-ce pas plutôt lui qui crée ici de toute pièce une fausse difficulté, repérant en conclusion d’un discours magistral du Christ, d’une extrême clarté et simplicité, un mot qui heurte sa petite sensibilité de « docteur es chicaneries » ?

Voici le contexte de cette citation :

EMV 601 – « J’ai souffert de voir souffrir ma Mère » :

« Je n'ai pas oublié non plus les douleurs de Marie, ma Mère. Avoir dû la déchirer par la perspective de ma souffrance, avoir dû la voir pleurer. C'est pour cela que je ne lui refuse rien. Elle m'a tout donné. Moi, je lui donne tout. Elle a souffert toute la douleur. Je lui donne toute la joie.
Je voudrais que quand vous pensez à Marie, vous méditiez la longue agonie qu'elle a soufferte pendant trente-trois ans et couronnée au pied de la Croix. Elle l'a soufferte pour vous. Pour vous, les moqueries de la foule qui la considérait la mère d'un fou. Pour vous, les reproches des parents et des personnages importants. Pour vous, mon désaveu apparent : "Ma Mère et mes frères, ce sont ceux qui font la volonté de Dieu".
Et qui la faisait plus qu'elle, et une Volonté redoutable qui lui imposait la torture de voir supplicier son Fils? »
Pour vous, les fatigues de me rejoindre ici et là. Pour vous, les sacrifices : depuis celui de quitter sa maisonnette et de se mêler à la foule, jusqu'à celui de quitter sa petite patrie pour le tumulte de Jérusalem. Pour vous, de devoir rester au contact de celui qui couvait dans son cœur la trahison. Pour vous, la douleur de m'entendre accuser de possession diabolique, d'hérésie. Tout, tout, pour vous.

Vous ne savez pas à quel point je l'ai aimée, ma Mère. Vous ne réfléchissez pas à quel point le cœur du Fils de Marie était sensible aux affections. Et vous croyez que ma torture a été purement physique, tout au plus vous ajoutez la torture spirituelle de l'abandon final du Père.
Non, fils. Même les passions de l'homme, je les ai éprouvées. J'ai souffert de voir souffrir ma Mère, de devoir la conduire comme une douce agnelle au supplice, de devoir la déchirer par les adieux successifs, à Nazareth avant l'évangélisation, en celui que je vous ai montré et qui précède mon imminente Passion, en celui où elle était déjà en acte avec la trahison de Judas, avant la Cène, dans l'adieu atroce sur le Calvaire.
J'ai souffert de me voir méprisé, haï, calomnié, entouré de curiosités malsaines qui ne se tournaient pas vers le bien, mais au contraire vers le mal. J'ai souffert de tous les mensonges que j'ai dû entendre ou voir agir à mes côtés. Ceux des pharisiens hypocrites qui m'appelaient Maître et me posaient des questions non parce qu'ils avaient foi en mon intelligence, mais pour me tendre des pièges, les mensonges de ceux que j'avais comblés de bienfaits et qui se firent des accusateurs au Sanhédrin ou au Prétoire, le mensonge, celui prémédité, prolongé, subtil de Judas qui m'a vendu et a continué de se faire passer pour disciple, qui m'a indiqué aux bourreaux par le signe de l'amour. J'ai souffert du mensonge de Pierre pris par une peur humaine.

Que de mensonges, et tellement révoltants pour Moi qui suis la Vérité ! Combien aussi maintenant il en est qui me concernent ! Vous dites que vous m'aimez, mais vous ne m'aimez pas. Vous avez mon Nom sur vos lèvres, et dans votre cœur vous adorez Satan et vous suivez une loi contraire à la mienne.

J'ai souffert en pensant que devant la valeur infinie de mon Sacrifice : le Sacrifice d'un Dieu, trop peu se seraient sauvés. Tous, je dis : tous ceux qui, au cours des siècles de la Terre, auraient préféré la mort à la vie éternelle, en rendant vain mon Sacrifice, m'ont été présents. Et c'est avec cette connaissance que je suis allé à la rencontre de la mort.

Vois, petit Jean, que ton Jésus et sa Mère, ont souffert profondément dans leur moi moral. Et longuement. Patience donc si tu dois souffrir. "Aucun disciple n'est plus que son Maître". Je l'ai dit."

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---> Pourquoi dans leur « moi moral » ? Car tous Deux étaient doués de sensibilité humaine à un niveau parfait, capables moralement de souffrir infiniment de l’injustice. Mais Jésus avait aussi un « Moi Divin » supérieur, en lequel Il se réjouissait infiniment de souffrir pour racheter le monde, et Marie l’accompagnait en son âme éclairée par les Écritures, et consentant avec joie au Sacrifice rédempteur de son Fils.

--->Jésus parle ici à Maria Valtorta : au nom de quoi devrait-Il ignorer le langage psychologique moderne ?

---> Et encore heureux que Jésus ne prêche pas ici la doxa bouddhiste, qui est l'anéantissement du moi, nécessaire à l'entrée dans le "nirvana" !

Cet article de DGC est frappé au coin de la nullité absolue.

Jésus affirme ailleurs que s’il avait accepté d’être proclamé roi par ses compatriotes, il aurait dénaturé non seulement sa mission, mais aussi son « moi »: « Je me détruirais moi-même, le vrai moi-même. » (VII, 173,122)

Ce passage magnifique, tronqué par DGC, correspond à Jean 7, 3-4 :
« Alors les frères de Jésus lui dirent : « Ne reste pas ici, va en Judée pour que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais. On n’agit pas en secret quand on veut être un personnage public. Puisque tu fais de telles choses, il faut te manifester au monde. »

Et une simple remise en contexte de la citation va littéralement atomiser la critique de DGC :

EMV 478
(…)
Joseph ( cousin de Jésus ) reprend la parole.

"Tu laisses passer ton heure. C'est moi qui te le dis. Le peuple est las des oppresseurs étrangers et de nos chefs. C'est l'heure, je te le dis. Toute la Palestine, à l'exception de la Judée, et encore pas toute, te suit en qualité de Rabbi et plus encore. Tu es comme un étendard élevé sur une hauteur et tous te regardent. Tu es comme un aigle et tous suivent ton vol. Tu es comme un vengeur et tous attendent que tu décoches la flèche. Va, quitte la Galilée, la Décapole, la Pérée, les autres régions, et va au cœur d'Israël, dans la citadelle où tout le mal est renfermé et d'où doit venir tout le bien, et conquiers-la. Là aussi tu as des disciples, mais qui sont tièdes, parce qu'ils te connaissent peu; mais peu nombreux parce que tu n'y séjournes pas; mais incertains parce que tu n'y as pas fait les œuvres que tu as faites ailleurs. Va-t-en en Judée pour qu'eux aussi voient qui tu es par tes œuvres. Tu reproches aux juifs de ne pas t'aimer. Mais comment peux-tu prétendre de l'être, si tu leur restes caché ? Personne, qui cherche à être acclamé en public et le désire, ne fait ses œuvres en cachette, mais il les fait de façon que le public les voie. Si donc tu peux faire des prodiges sur les cœurs, sur les corps et sur les éléments, va là et fais-toi connaître au monde."

"Je vous l'ai dit : ce n'est pas mon heure. Mon temps n'est pas encore venu. Il vous semble toujours que ce soit le bon moment, mais il n'en est pas ainsi. Je dois prendre le temps qui est le mien : pas avant, pas après. Avant, ce serait inutile. Je me ferais effacer du monde et des cœurs avant d'avoir achevé mon œuvre et le travail déjà fait ne donnerait pas de fruit, parce qu'il ne serait pas achevé ni aidé par Dieu, qui veut que je l'accomplisse sans négliger une seule parole ou une seule action. Je dois obéir à mon Père, et je ne ferai jamais ce que vous espérez, car cela servirait à nuire au dessein de mon Père.

Je vous comprends et vous excuse. Je n'ai pas de rancœur pour vous. Je n'éprouve pas de lassitude, d'ennui pour votre cécité... Vous ne savez pas, mais Moi, je sais. Vous ne savez pas, vous voyez la surface du visage du monde. Moi, je vois la profondeur. Le monde vous montre encore bon visage. Il ne vous hait pas, non qu'il vous aime, mais parce que vous ne méritez pas sa haine. Vous êtes trop peu de chose. Mais il me hait Moi, parce que je suis un danger pour le monde : un danger pour la fausseté, pour la cupidité, pour la violence qu'est le monde.

- Je suis la Lumière, et la lumière illumine. Le monde n'aime pas la lumière car elle manifeste les actions du monde. Le monde ne m'aime pas, il ne peut pas m'aimer car il sait que je suis venu pour le vaincre dans le cœur des hommes et dans le roi ténébreux qui le domine et le dévoie. Le monde ne veut pas se convaincre que je suis son Médecin et son Remède et, comme un fou, il voudrait m'abattre pour n'être pas guéri. Le monde encore ne veut pas se persuader que je suis le Maître parce que ce que je dis est contraire à ce qu'il dit. Et alors il cherche à étouffer la Voix qui parle au monde afin de l'instruire à Dieu, de lui montrer la vraie nature de ses actions qui sont mauvaises.

Entre le Monde et Moi, il y a un abîme, et pas par ma faute. Je suis venu pour donner au monde la Lumière, le Chemin, la Vérité, la Vie. Mais le monde ne veut pas m'accueillir et pour lui ma lumière devient ténèbres parce qu'elle sera la cause de la condamnation de ceux qui n'ont pas voulu de Moi. Dans le Christ se trouve toute la Lumière pour ceux d'entre les hommes qui veulent l'accueillir, mais dans le Christ aussi se trouvent toutes les ténèbres pour ceux qui me haïssent et me repoussent. C'est pour cela qu'au commencement de mes jours mortels, j'ai été prophétiquement indiqué comme "un signe de contradiction" parce que, selon la manière dont je serai accueilli, ce sera salut ou condamnation, mort ou vie, lumière ou ténèbres. Mais ceux qui m'accueillent, en vérité, en vérité je vous dis qu'ils deviendront des fils de la Lumière, c'est-à-dire de Dieu, car ils sont nés à Dieu pour avoir accueilli Dieu.

- Par conséquent, si je suis venu pour faire des hommes des fils de Dieu, comment puis-je faire de Moi un roi comme, par amour ou par haine, par simplicité ou par malice, beaucoup en Israël vous voulez faire ? Vous ne comprenez pas que je me détruirais Moi-même, le vrai Moi-même, c'est-à-dire le Messie, non pas le Jésus de Marie et Joseph de Nazareth. Je détruirais le Roi des rois, le Rédempteur, celui qui est né d'une Vierge, appelé Emmanuel, appelé l'Admirable, le Conseiller, le Fort, le Père du siècle futur, le Prince de la Paix, Dieu, Celui dont l'empire et la paix n'auront pas de limites, en s'assoyant sur le trône de David à cause de la descendance humaine, mais ayant le monde pour escabeau de ses pieds, pour escabeau de ses pieds tous ses ennemis et le Père à ses côtés, comme il est dit au livre des Psaumes, par droit surhumain d'origine divine ?

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---> Pour trouver quelqu’un d’embarrassé, ne sachant pas très bien parler de lui-même, l’auteur n’aura qu’à repasser plus tard, s’il le souhaite bien sûr : on ne le force en aucune façon.

Annonçant sa passion, « Jésus » déclare obscurément:
« Je vous sauverai, après m’être formé moi-même par la volonté de Dieu, je vous sauverai, en faisant sortir mon véritable moi-même du tabernacle de mon corps pour consommer le grand sacrifice d’un Dieu qui s’immole pour le salut de l’homme. » (VII, 182,180)


Décidément : encore un magnifique passage qui va réduire la pauvre objection de DGC en poussière : mais il est certain que le combat qu’il a engagé contre le Christ n’est pas à armes égales. Il s’agit de l’épisode correspondant à Jean 7, 25-30 :

« Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ? Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ? Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas. Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. »
On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue. »

Et voici le passage correspondant dans l’EMV 487.3 :

(…)
Jésus approche lentement. Il passe devant Gamaliel, qui ne lève même pas la tête, et puis il va à sa place de la veille. Les gens, maintenant un mélange d'Israélites, de prosélytes et de gentils, comprennent qu'il va parler et ils murmurent :
"Voilà qu'il parle en public, et ils ne Lui disent rien."
"Peut-être que les Princes et les Chefs ont reconnu en Lui le Christ.
Hier, Gamaliel, après le départ du Galiléen, a parlé longuement avec des Anciens."
"Est-ce possible ? Comment ont-ils fait pour le reconnaître tout d'un coup, alors qu'il y a peu de temps, ils le considéraient comme méritant la mort ?"
"Peut-être Gamaliel possédait-il des preuves..."
"Et quelles preuves ? Quelles preuves voulez-vous qu'il ait en faveur de cet homme ?" réplique quelqu'un.
"Tais-toi, chacal. Tu n'es que le dernier des copistes. Qui t'a questionné ?"
Et ils se moquent de lui. Il s'en va.

Mais d'autres surviennent, qui n'appartiennent pas au Temple, mais qui sont certainement des juifs incrédules :
"Les preuves, nous les avons, nous. Nous savons d'où il vient, Lui. Mais le Christ, quand il viendra, personne ne saura d'où il vient. Nous n'en connaîtrons pas l'origine. Mais de Lui !!! C'est le fils d'un menuisier de Nazareth, et tout son village peut apporter ici son témoignage contre nous, si nous mentons..."
À ce moment on entend la voix d'un gentil qui dit :
"Maître, parle-nous un peu, aujourd'hui. On a dit que tu affirmes que tous les hommes sont venus d'un seul Dieu, le tien. Au point que tu les appelles fils du Père. Des poètes stoïques de chez nous ont eu aussi cette même idée. Ils ont dit : "Nous sommes de la race de Dieu". Tes compatriotes nous disent plus impurs que des bêtes. Comment concilies-tu les deux tendances ?"
La question est posée conformément aux coutumes des discussions philosophiques, du moins je le crois. Et Jésus va répondre, quand s'élève avec plus de force la discussion entre les juifs incrédules et ceux qui croient, et une voix perçante répète :
"Lui est un homme ordinaire. Le Christ ne sera pas comme cela. Tout sera exceptionnel en Lui : forme, nature, origine..."

Jésus se tourne dans cette direction et il dit à haute voix :
"Vous me connaissez donc et vous savez d'où je viens ? En êtes-vous bien sûrs ? Et même ce peu que vous savez ne vous dit rien ? Il ne vous confirme pas les prophéties ? Mais vous ne connaissez pas tout de Moi. En vérité, en vérité je vous dis que je ne suis pas venu de Moi-même, et d'où vous croyez que je suis venu. C'est la Vérité elle-même, que vous ne connaissez pas, qui m'a envoyé."

Un cri d'indignation s'élève du côté des ennemis.
"La Vérité elle-même. Mais vous ne connaissez pas ses œuvres, vous ne connaissez pas ses chemins, les chemins par lesquels je suis venu. La Haine ne peut connaître les voies et les œuvres de l'Amour. Les Ténèbres ne peuvent supporter la vue de la Lumière. Mais Moi je connais Celui qui m'a envoyé parce que je suis sien, je fais partie de Lui, et je suis un Tout avec Lui. Et Il m'a envoyé, pour que j'accomplisse ce que veut sa Pensée."

Un tumulte se produit. Les ennemis se précipitent pour mettre la main sur Lui, s'emparer de Lui, le frapper. Les apôtres, les disciples, le peuple, les gentils, les prosélytes, réagissent pour le défendre. D'autres assaillants accourent au secours des premiers et peut-être réussiraient, mais Gamaliel, qui jusqu'à ce moment paraissait étranger à tout, quitte son tapis et vient vers Jésus, poussé sous le portique par ceux qui veulent le défendre.
Il crie :
"Laissez-le tranquille. Je veux entendre ce qu'il dit."
Plus que le détachement des légionnaires qui accourent de l'Antonia pour apaiser le tumulte, agit la voix de Gamaliel. Le tumulte tombe comme un tourbillon qui se brise, et les cris s'apaisent pour devenir un simple bourdonnement. Les légionnaires, par prudence, restent près de l'enceinte extérieure, mais sont désormais inutiles.

- "Parle, ordonne Gamaliel à Jésus. Réponds à ceux qui t'accusent."
Le ton est impérieux mais pas méprisant.
Jésus s'avance vers la cour. Tranquille, il recommence à parler. Gamaliel reste où il est, et ses disciples s'affairent à lui apporter son tapis et son siège pour qu'il soit plus à l'aise, mais il reste debout, les bras croisés, la tête penchée, les yeux fermés, tout concentré pour écouter.

"Vous m'avez accusé sans raison, comme si j'avais blasphémé au lieu de dire la vérité. Moi, ce n'est pas pour me défendre mais pour vous donner la Lumière, afin que vous puissiez connaître la Vérité, que je parle. Et ce n'est pas pour Moi-même que je parle, mais je parle pour vous rappeler les paroles auxquelles vous croyez et sur lesquelles vous jurez. Elles témoignent de Moi. Vous, je le sais, vous ne voyez en Moi qu'un homme qui vous ressemble, qui vous est inférieur. Et il vous paraît impossible qu'un homme puisse être le Messie. Vous pensez du moins qu'il devrait être un ange, ce Messie, d'une origine tellement mystérieuse qu'il ne pourrait être roi qu'à cause de l'autorité que le mystère de son origine suscite. Mais quand donc dans l'histoire de notre peuple, dans les livres qui renferment cette histoire - et qui seront des livres éternels autant que le monde car c'est à eux que les docteurs de tous les pays et de tous les temps s'adresseront pour fortifier leur science et leurs recherches sur le passé à l'aide des lumières de la vérité - quand donc est-il dit dans ces livres que Dieu ait parlé à un de ses anges pour lui dire : "Tu seras dorénavant pour Moi un Fils, parce que Je t'ai engendré ?" ( cf. Hébreux 1,5 )

Je vois Gamaliel qui se fait donner une petite table et des parchemins et qui s'assoit pour écrire...
- "Les anges, créatures spirituelles, servantes du Très-Haut et ses messagères, ont été créées par Lui comme l'homme, comme les animaux, comme tout ce qui fut créé. Mais elles n'ont pas été engendrées par Lui. Car Dieu engendre uniquement un autre Lui-même, car le Parfait ne peut engendrer qu'un Parfait, un autre Être semblable à Lui-même, pour ne pas avilir sa perfection par la génération d'une créature inférieure à Lui-même.
Si donc Dieu ne peut engendrer les anges, ni non plus les élever à la dignité d'être ses fils, quel sera le Fils auquel Il dit : "Tu es mon Fils. Aujourd'hui Je t'ai engendré ?" Et de quelle nature sera-t-il si, en l'engendrant, Il dit à ses anges en le montrant : "Et que l'adorent tous les anges de Dieu" ?" Et comment sera ce Fils, pour mériter de s'entendre dire par le Père, par Celui par la grâce duquel les hommes peuvent le nommer avec un cœur qui s'anéantit dans l'adoration : "Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds" ?

Ce Fils ne pourra être que Dieu comme le Père, dont Il partage les attributs et la puissance, et avec qui II jouit de la Charité qui les réjouit dans les ineffables et inconnaissables amours de la Perfection pour Elle-même.
Mais si Dieu n'a pas jugé convenable d'élever un ange au rang de Fils, aurait-Il jamais pu dire d'un homme ce qu'il a dit de Celui qui ici vous parle — et plusieurs d'entre vous qui me combattez, étiez présent quand Il l'a dit — là-bas, au gué de Béthabara à la fin des deux années qui ont précédé celle-ci ? Vous l'avez entendu et avez tremblé. Car la voix de Dieu ne peut se confondre avec nulle autre, et sans une grâce spéciale de Lui, elle terrasse celui qui l'entend et ébranle son cœur.

Qu'est donc l'Homme qui vous parle ? Serait-il né de la semence et du vouloir de l'homme comme vous tous ? Et le Très-Haut pourrait-Il avoir placé son Esprit pour habiter une chair, privée de la grâce comme l'est celle des hommes nés d'un vouloir charnel ? Et le Très-Haut pourrait-Il, pour payer la grande Faute, être satisfait du sacrifice d'un homme ? Réfléchissez. Il n'a pas choisi un ange pour être Messie et Rédempteur, pourrait-Il alors choisir un homme pour l'être ? Et le Rédempteur pouvait-il être seulement Fils du Père sans assumer la Nature humaine, mais avec des moyens et des pouvoirs qui surpassent les raisonnements humains ? Et le Premier-né de Dieu pouvait-il avoir des parents, s'il est le Premier-né éternel ?
Ne se bouleverse-t-elle pas la pensée orgueilleuse devant ces interrogations qui montent vers les royaumes de la Vérité, toujours plus proches d'elle, et qui ne trouvent une réponse que dans un cœur humble et plein de foi ?

Qui doit être le Christ ? Un ange ? Plus qu'un ange. Un homme ? Plus qu'un homme. Un Dieu ? Oui, un Dieu. Mais avec une chair qui Lui est unie, pour pouvoir accomplir l'expiation de la chair coupable. Toute chose doit être rachetée par la matière avec laquelle elle a péché. Dieu aurait dû par conséquent envoyer un ange pour expier les fautes des anges tombés, et qui expiât pour Lucifer et pour ses disciples angéliques. Car, vous le savez, Lucifer aussi a péché. Mais Dieu n'envoie pas un esprit angélique pour racheter les anges ténébreux. Ils n'ont pas adoré le Fils de Dieu, et Dieu ne pardonne pas le péché contre son Verbe engendré par son Amour. Pourtant Dieu aime l'homme et Il envoie l'Homme, l'Unique parfait, pour racheter l'homme et obtenir la paix avec Dieu. Et il est juste que seul un Homme-Dieu puisse accomplir la rédemption de l'homme et apaiser Dieu.
- Le Père et le Fils se sont aimés et compris. Le Père a dit : "Je veux". Et le Fils a dit : "Je veux". Et puis le Fils a dit : "Donne-moi". Et le Père a dit : "Prends", et le Verbe eut une chair dont la formation est mystérieuse, et cette chair s'appela Jésus Christ, Messie, Celui qui doit racheter les hommes, les amener au Royaume, vaincre le démon, briser l'esclavage.
Vaincre le démon ! Un ange ne le pouvait pas, ne peut pas, accomplir ce que le Fils de l'homme peut accomplir. Et pour cela, voilà que Dieu appelle pour la grande œuvre non pas les anges, mais l'Homme. Voici l'Homme de l'origine duquel vous êtes incertains, ou négateurs, ou pensifs. Voici l'Homme. L'Homme que Dieu accepte. L'Homme qui représente tous ses frères. L'Homme comme vous pour la ressemblance, l'Homme supérieur et différent de vous pour la provenance, qui non d'homme, mais de Dieu engendré et consacré pour son ministère, se tient devant l'autel élevé, afin d'être Prêtre et Victime pour les péchés du monde, Pontife éternel et suprême, Souverain Prêtre selon l'ordre de Melchisédech.
Ne tremblez pas ! Je ne tends pas les mains vers la tiare pontificale. Un autre diadème m'attend. Ne tremblez pas ! Je ne vous enlèverai pas le Rational. Un autre est déjà prêt pour Moi. Mais tremblez seulement que pour vous ne serve pas le Sacrifice de l'Homme et la Miséricorde du Christ. Je vous ai tant aimés, je vous aime tant que j'ai obtenu du Père de m'anéantir Moi-même. Je vous ai tant aimés, je vous aime tant que j'ai demandé de consumer toute la Douleur du monde pour vous donner le salut éternel.

- Pourquoi ne voulez-vous pas me croire ? Ne pouvez-vous croire encore ?
N'est-il pas dit du Christ : "Tu es Prêtre éternellement selon l'ordre de Melchisédech" ? Mais quand a commencé le sacerdoce ? Peut-être au temps d'Abraham ? Non. Et vous le savez. Le Roi de Justice et de Paix qui apparaît pour m'annoncer, par une figure prophétique, à l'aurore de notre peuple, ne vous avertit-il pas qu'il y a un sacerdoce plus parfait, qui vient directement de Dieu, de même que Melchisédech dont personne n'a jamais pu donner l'origine et que l'on appelle "le prêtre" et qui demeurera prêtre éternellement ?
Ne croyez-vous plus aux paroles inspirées ? Et si vous y croyez, comment donc, Ô docteurs, ne savez-vous pas donner une explication acceptable aux paroles qui disent, et elles parlent de Moi : "Tu es prêtre éternellement selon l'ordre de Melchisédech" ?

Il y a donc un autre sacerdoce, en outre, avant celui d'Aaron. Et de ce sacerdoce il est dit "tu es", non pas "tu as été", non pas "tu seras". Tu es prêtre pour l'éternité. Voilà alors que cette phrase annonce que l'éternel Prêtre ne sera pas de la souche connue d'Aaron, ne sera d'aucune souche sacerdotale, mais sera d'une provenance nouvelle, mystérieuse comme Melchisédech. Il appartient à cette provenance. Et si la Puissance de Dieu l'envoie, c'est le signe qu'il veut rénover le Sacerdoce et le Rite pour qu'il devienne utile à l'Humanité.

Connaissez-vous mon origine ? Non. Connaissez-vous mes œuvres ? Non. Voyez-vous leurs fruits ? Non. Vous ne connaissez rien de Moi. Vous voyez donc qu'en cela aussi, je suis le "Christ" dont l'Origine, la Nature et la Mission doivent être inconnues jusqu'au moment où il plaira à Dieu de les révéler aux hommes. Bienheureux ceux qui sauront, qui savent croire avant que la Révélation terrible de Dieu ne les écrase de son poids contre le sol et ne les y cloue et ne les brise sous la fulgurante, puissante vérité tonnée par les Cieux, criée par la Terre : "Lui était le Christ de Dieu".

Vous dites : "Lui est de Nazareth. Son père, c'était Joseph. Sa Mère, c'est Marie". Non, je n'ai pas de père qui m'ait engendré comme homme. Je n'ai pas de mère qui m'ait engendré comme Dieu. Et pourtant j'ai une chair et je l'ai assumée par l'œuvre mystérieuse de l'Esprit, et je suis venu parmi vous en passant par un tabernacle saint. Et je vous sauverai, après m'être formé Moi-même par la volonté de Dieu, je vous sauverai, en faisant sortir mon véritable Moi-même du Tabernacle de mon Corps pour consommer le grand Sacrifice d'un Dieu qui s'immole pour le salut de l'homme.
- Père, mon Père ! Je te l'ai dit au commencement des jours : "Me voici pour faire ta Volonté". Je te l'ai dit à l'heure de grâce avant de te quitter pour me revêtir de la chair pour pouvoir souffrir : "Me voici pour faire ta Volonté". Je te le dis encore une fois pour sanctifier ceux pour lesquels je suis venu : "Me voici pour faire ta Volonté". Et je te le dirai encore, toujours, jusqu'à ce que ta Volonté soit accomplie..."

Jésus, qui a levé les bras vers le ciel pour prier, les abaisse maintenant, les croise sur sa poitrine et incline la tête, ferme les yeux et s'abîme dans une prière secrète. »

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---> Ici, le Seigneur parle à des gens qui sont persuadés de Le connaître parce qu’ils savent qui est son père et sa mère, ainsi que son village d’origine, son métier : bref, ils ont une fausse image de Lui, purement humaine. Le vrai Jésus n’est pas celui qu’ils croient être, mais Celui qui est avant tous les temps, avant même que fut Abraham : Jésus est Celui qui EST. Voilà son « vrai Lui-même ».

Le Corps du Seigneur était bien ce « Temple que vous pouvez détruire, et que Moi, en trois jours, Je rebâtirai » ( Jean 2,19 ) , un « Temple » pour son Âme unie à sa Divinité, c’est-à-dire un tabernacle pour son "véritable Lui-même".
Et après sa mort sur la Croix, son Âme unie à sa Divinité descendit jusqu’aux enfers, pour y libérer tous ceux qui y étaient retenu captifs depuis les siècles.

« Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance, et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel, car Dieu l’a proclamé grand prêtre de l’ordre de Melkisédek. » ( Hébreux 5 )

Vous pensez avoir tout découvert des attaques sans cause de DGC ? Détrompez-vous : d’autres perles vous attendent encore, et non des moindres.